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Frère Marcel Van C. SS. R
(1928 - 1959)

Bulletin (n°12) de l'Association des Amis de Van

pour accompagner la cause du Frère Marcel

Sommaire

Editorial

Prier pour la France? Jamais ...

Visions sur la France

Prières pour la France et le Vietnam

Prières pour les prêtres

Vie de Marcel Van

Œuvres du Frère Marcel déjà publiées

Les Amis de Van

 Editorial

A propos d’un sujet cher à Van... la France !

Dans ce numéro spécial du Bulletin, nous voudrions présenter un dossier préparé par le père Boucher, père spirituel de Van, concernant la France. Le père Olivier de Roulhac, moine bénédictin de l’Abbaye Saint-Wandrille et vice-postulateur, qui assure avec nous la publication du Bulletin depuis ses débuts, a bien voulu présenter et mettre en forme ce numéro spécial, au moment où la France rencontre quelques difficultés d’ordre politique. Nous nous réjouissons de sa participation qui met en évidence l’universalité du message de Van.

Nos amis étrangers trouveront dans ces textes, non seulement des raisons de prier pour la France, mais surtout la révélation que chaque Eglise est unique aux yeux de Dieu et de ce fait indispensable à la Communion de l’Eglise universelle. Nous espérons donc que chacun découvrira à travers ces écrits sa propre vocation pour mieux rendre grâce de la beauté de l’Eglise dans sa diversité et sa complémentarité.

Anne de Blaÿ, Présidente

 Prier pour la France ?

1945-1946, au Vietnam, un enfant entend un appel pressant à prier pour la France et le Vietnam. La France d’après guerre doit faire face à de nombreuses difficultés intérieures et extérieures, elle est à la recherche de son organisation politique. A l’autre bout du monde, l’Indochine cherche à reconquérir son indépendance à travers d’âpres luttes contre les Français. Et dans cette contrée, Jésus demande à un humble religieux de prier pour la France, car il veut étendre "le Règne de son Amour" à partir de ce pays. Van, car c’est lui, se trouve appelé à prier et souffrir afin que la France réponde à sa vocation, accomplisse sa mission. Lui qui n’aimait pas les Français, voici qu’il va, par amour de Jésus, accepter et offrir ses souffrances pour ce pays dont la mission se trouve étroitement liée à celle du Vietnam. Si la France est la fille aînée de l’Eglise en Occident, par ses nombreux martyrs (plus de 100.000 dont 117 canonisés), le Vietnam a reçu du pape le titre de "fille aînée de l’Eglise d’Extrême Orient".

Mystère d’une vocation. Dieu aime à choisir ce qu’il y a de faible et de fragile dans le monde afin d’accomplir son oeuvre. Ainsi tous les peuples sont appelés à reconnaître l’oeuvre de Dieu qui se réalise et non celle des hommes. N’avait-il pas choisi autrefois le plus petit des peuples de la terre : Israël afin de se révéler aux hommes ? Lorsqu’il s’adresse à Van, Jésus ne manque pas de lui rappeler son extrême faiblesse qui est à l’origine, avec sa pureté d’intention, des nombreuses grâces qu’il lui accorde. Grâces de joie et d’offrande de lui-même dans la souffrance transformée ainsi en amour.

Aujourd’hui, la France traverse une nouvelle période d’instabilité politique. Elle renoue des liens avec le Vietnam, son président vient de s’y rendre pour le premier sommet de la francophonie en Asie. Elle découvre les Ecrits de Van l’invitant à s’ouvrir à l’Amour de Jésus. S’il revient en premier lieu aux Français de prier pour leur pays et de répondre à l’appel pressant que Jésus leur lance à travers les messages de son "petit secrétaire", les autres nations, elles aussi, peuvent prier pour la France, non pas pour sa prospérité, mais afin de hâter la réalisation des desseins de Dieu avec les moyens, aussi pauvres et surprenants soient-ils, qu’il a choisis.

Ainsi unis dans un même effort de prière, comme des frères et des soeurs, par nos actes nous contribuerons à réaliser ce que nous demandons chaque jour dans la plus belle des prières : "Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne vienne..."

Père Olivier de Roulhac

Van n’aimait guère la France qu’il considérait comme une puissance colonisatrice. Il avait été témoin de violences commises par les soldats français sur les siens, et en avait conçu une haine violente contre ce peuple. Un film, vu autrefois, avait beaucoup choqué Van à cause de la tenue des acteurs qu’il estimait indécente.

"A partir de ce jour, j'ai considéré les Français comme l'ennemi numéro un du peuple ; je les détestais et ne désirais que détruire les salles de cinéma... Ensuite, lors de l'invasion japonaise, profitant de la situation, on lança quantité de tracts révolutionnaires qui volaient comme la paille. A part ces tracts, il y avait encore des conférences d'environ dix minutes données par des commissaires du parti révolutionnaire, envoyés dans les campagnes pour réveiller l'âme du peuple... A vrai dire, en ce temps-là, je ne les aimais pas du tout et je ne voulais pas entendre leurs conférences. Pourtant leurs paroles ont passé par mes oreilles et pénétré dans mon esprit... Mes camarades me pressaient d'aller écouter ces discours de "dix minutes" débités à l'entrée d'une rue ou dans un coin du marché, et auxquels les élèves étaient invités. Les orateurs étaient des jeunes gens "aux cheveux ébouriffés", mais s'exprimant avec éloquence. Pour moi, ces discours ne valaient absolument rien... Et la plupart des jeunes auditeurs pensaient comme moi. Plus tard, après être allé me promener quelques fois en province, je me suis reproché d'avoir jugé témérairement les révolutionnaires. J'ai vu de mes propres yeux la cruauté des Français à l'égard des Vietnamiens. Et à partir de ce moment, les conférences entendues se sont gravées profondément dans mon esprit. Je trouvais que les orateurs avaient parlé selon la vérité. Et c'est aussi à cette époque que remonte mon profond ressentiment à l'égard des Français.

Mais plus je détestais les Français, plus j'avais de la sympathie pour les Japonais. Lorsque j'allais quelque part, je n'aimais que la compagnie des Japonais. Et chaque fois que je rencontrais quelque Français brouillon qui voulait opprimer les Vietnamiens, j'allais aussitôt demander à un soldat japonais d'intervenir. Alors le Français, face à monsieur le Japonais, ressemblait à la souris en face du chat, et malgré toute sa majesté, il devait se retirer, car sans cela, monsieur le Japonais aurait été capable de lui ouvrir le ventre. Et quand nous jouions à la guerre, jamais je n'acceptais le rôle de Français ; toujours je choisissais celui de Japonais, afin d'avoir l'occasion de me venger des Français du moins dans mes jeux... Je reconnais moi-même que mes sentiments de haine contre les Français ne provenaient pas d'une mauvaise intention ni de mauvais traitements dont j'aurais été victime, puisque j'étais encore petit. Je les haïssais avec sincérité, comme je hais tout ce qui est injuste. Vu que j'étais un enfant au coeur très sensible, j'avais une grande compassion pour ceux qui souffrent ; alors comment aurais-je pu ne pas en vouloir à celui qui abusait de sa force pour opprimer quelqu'un de ma race. Une de mes grandes souffrances, c'était mon impuissance à venger mes compatriotes, comme l'avait fait autrefois Moïse. Dans mes colères contre les Français, je demandais à Dieu d'envoyer l'Archange Michel pour chasser du Vietnam cette bande diabolique. Je considérais alors la mort comme n’étant rien, et s'il m'avait été donné de mourir en renversant les Français, j'aurais considéré cette mort comme un bonheur comparable à celui du martyre.

Visions sur la France

Van est encore bien jeune, et il ne voit qu’un aspect de la France à travers quelques hommes qui, trop souvent, comme beaucoup de colonisateurs, ne cherchent qu’a tirer profit du pays dans lequel ils sont installés. Heureusement, les missionnaires, ont montré à Van un autre aspect de la France.

C'est à ce moment-là que Dieu m'a envoyé une sainte pour m'apprendre à suivre la méthode révolutionnaire de l'Evangile. Cependant, je ne sais pourquoi, chaque fois que je dois prier pour la France, je sens un malaise et je souffre comme si je déposais un baiser sur une branche couverte d'épines. Aujourd'hui, la prière pour la France est devenue un point de mon programme quotidien ; et ce malaise persiste, de sorte que je dois chaque fois me faire violence pour prier. Il reste pourtant que mon coeur est sincère, Dieu le sait bien. Mais pourquoi, tout en détestant les Français, j'aimais les missionnaires français ? C'est que, de fait, j'ai constaté que les missionnaires, tout en appartenant à une nation colonialiste ne sont pas du tout des colonialistes. Ils sont Français, mais entièrement donnés au Vietnam, si bien qu'on peut les appeler les pères et les maîtres du peuple vietnamien. Leurs sacrifices sont vraiment grands, et seule la vie éternelle d'un prix infini peut leur apporter une digne récompense."

Aut. 245-247

Prières pour la France et le Vietnam

Dans les prières que Jésus et Thérèse dictent à Van une grande place est faite aux prières pour les prêtres. De par sa consécration, le prêtre est réellement quoique mystérieusement un autre Christ (Alter Christus). Intimement unis au Christ, il est en quelque sorte son épouse, comme Jésus le dit à Van. C’est d’abord par les prêtres que l’Amour de Dieu se répand dans le monde. C’est pourquoi il faut prier pour eux. Mais tout d’abord écoutons Thérèse enseigner à Van la meilleure façon de combattre ses ennemis.

"Petit frère, il s'agit de la tactique de la "prière". En réalité, je n'approuve pas du tout les Français dans leur comportement répréhensible à l'égard du peuple vietnamien. Je sais aussi qu'ils mériteraient d'être mis à mort, parce qu'ils sont les ennemis du peuple. Mais à quoi servirait-il d'accumuler un monceau de cadavres, si la cupidité, les plaisirs sensuels et toutes les autres formes de l’égoïsme continuaient de subsister chez les survivants ? Par conséquent, à mon avis, la tactique de la prière est celle qui peut tuer le plus grand nombre de Français. Et pour en arriver là, il suffit de dire une courte formule du genre de celle-ci :

"O Jésus, veuille chasser l'homme pécheur du coeur des Français. Je t’en supplie, viens au secours du Vietnam ma chère patrie qui ploie sous le joug de la domination de ces hommes pécheurs."

Sache bien ceci : une fois que l'homme pécheur (les Français colonialistes) aura été expulsé par la grâce divine du coeur des Français, ils ne seront plus remplis de ruses comme maintenant, mais ils sauront aimer le peuple vietnamien comme eux-mêmes. Pour en arriver là, petit frère, il faudra beaucoup de sacrifices et beaucoup de prières."

A partir de ce jour-là, chaque fois que ma sainte soeur me demandait de prier pour les pécheurs, elle me rappelait également les péchés du peuple français et me disait :

"Petit frère, venge-toi des Français selon l'esprit du divin Rédempteur ; c'est-à-dire laisse de côté tout ressentiment et offre tes prières devant le trône de Dieu pour leur obtenir des grâces de pardon et de sainteté."

Une fois, ma soeur me parla de la guerre à venir entre Français et Vietnamiens. Puis elle conclut en ces termes :

"Aucune force ne parviendra à chasser les colonialistes français du sol vietnamien, si ce n'est la prière. Oui, la prière. Prie donc, mon cher petit frère, prie beaucoup pour le peuple français. Plus tard, il ne sera plus l'ennemi du Vietnam ta patrie. Grâce à la prière et aux sacrifices, il deviendra son ami intime ; plus encore, il considérera le Vietnam comme son petit frère le plus cher. Mais avant d'en arriver à cette rencontre amicale, le démon suscitera de nombreux obstacles dans le but de semer la division entre les deux pays, car il sait bien que lorsque les deux seront étroitement unis, lui-même subira de lourdes pertes dans sa marche en avant. Il est nécessaire qu'une âme s'offre à servir d'intermédiaire pour cette rencontre amicale, c'est-à-dire qui s'offre à se sacrifier et à prier dans l'ombre pour arrêter l'élan des puissances infernales."

Aut. 243-244

Mon Père, permettez-moi de vous raconter, avec ma soeur Thérèse, ce qui s'est passé hier soir. Je commençais à faire mon chemin de Croix, quand je vis Jésus assis qui regardait la France en versant d'abondantes larmes. Mais cette vision ne dura qu'un instant.

A l'heure de la méditation, je vis de nouveau Jésus assis tout seul qui regardait la France en pleurant, et disait d'une voix éplorée : "France! France!... Pourquoi m'abandonner?... Non, non... puisse ce malheur ne jamais arriver..." Puis, sans parler davantage, il restait là à regarder en pleurant. Un instant après, j'aperçus ma soeur Thérèse qui me conduisait par la main. Cette fois-là, elle avait revêtu son manteau, et moi, j'étais tout petit comme la fois précédente. Je la vis donc sourire, se pencher vers moi et me dire : "Récitons ensemble la consécration de la France à Jésus." Après l'avoir récitée deux ou trois fois avec moi, elle inclina la tête sur le coeur de Jésus pour pleurer. A ce moment-là, Jésus ne pleurait plus, mais il était triste. Moi-même, je ne pleurais pas non plus ; je tenais les yeux fixés sur Jésus qui, en silence, portait sur moi son regard plein de bonté et de pitié. Alors Thérèse, tout en pleurant adressait à Jésus certaines paroles que je répétais après elle. Mais vu qu'elle parlait français, je ne comprenais absolument rien, et j'ai tout oublié. Elle s'exprimait d'une voix tremblante et très claire ; et moi, j'avais une voix élevée et très belle, comme celle d'un enfant. Il m'est actuellement impossible de parler ainsi... Alors, ma soeur Thérèse relevant la tête, Jésus lui donna un baiser, puis lui pressa la tête contre son coeur, comme il aurait fait à un petit enfant. Ensuite, Jésus me donna aussi un baiser, mais j'étais si petit, que Thérèse a dû me prendre dans ses bras, et Jésus se pencher, pour me donner cette marque de tendresse. J'étais au comble de la joie.

Après, il m'est arrivé une distraction, de sorte que je ne sais pas ce qui s'est passé entre Jésus et Thérèse, pendant que mon esprit était parti ailleurs... En me recueillant environ deux minutes après, je levai les yeux et ne vis plus que ma soeur Thérèse qui me conduisait par la main. Jésus avait disparu. A ce moment-là, Thérèse me donna un baiser et me dit, comme plus haut, de réciter la consécration de la France à Jésus. Après l'avoir récitée quelques fois, ma soeur fit un geste m'invitant à regarder vers le ciel. Levant les yeux, j'aperçus Jésus dans un nuage qui le cachait jusqu'à la poitrine, et Marie soutenant la France dans ses deux mains. Elle nous regardait en souriant. Jésus regarda lui aussi la France, puis portant son regard sur nous, il esquissa un sourire qui ne me parut pas très joyeux, mais tout empreint de pitié et de bonté. Cela dura un instant, après quoi ma soeur Thérèse m'invita à réciter l'invocation : "O Marie, nous t'en prions, sois le soutien de la France". Après cette prière, un nuage vint dérober à ma vue Jésus et Marie. Il ne restait plus que ma soeur Thérèse et moi, en présence d'une figure représentant la France. Nous avons regardé la France durant un instant en disant : "O Jésus, nous consacrons la France à ton amour". Le moment venu de réciter le Salve Regina, survint encore un nuage qui nous fit disparaître tous les deux, et alors, ma soeur Thérèse me donna tant de baisers que je ne pus les compter. Enfin, le nuage se dissipa pour ne plus laisser voir que la petite fleur du Vietnam, le regard tourné vers la France. La méditation terminée, tout cessa, et je ne vis plus rien...

J'avais presque entièrement oublié cette vision ; ma soeur Thérèse a dû tout me rappeler aujourd'hui.

18 novembre 1945

Col. 34

Mon père, la nuit dernière, j’ai très bien dormi. Je n’ai pas rêvé comme les jours précédents. Au lever, j'étais très éveillé, n'éprouvant presque pas de tristesse... Après la communion, je suis monté à la tribune de l'oratoire pour y servir la messe. Une fois terminées les prières au bas de l'autel, je vis comme précédemment Jésus qui marchait très lentement, s'arrêtant à chaque pas. Ses deux mains fermées l'une sur l'autre pendaient en avant, et d'un air pensif il regardait la France. Comme il allait toujours ainsi, lentement, s'arrêtant parfois accablé de tristesse sans vouloir avancer davantage, j'entendis, venant de France, un chant magnifique dont je n'ai saisi que les mots suivants : "Viens - Viens... O Jésus, viens ici - Vite - Vite - O Jésus." Il se peut que j'écrive mal ces mots, mais je les ai bien entendus.

En entendant ces voix mélodieuses, Jésus, le visage joyeux s'est approché davantage, en marchant plus vite. Cette vision a duré environ deux minutes, après quoi j'entendis ma soeur Thérèse me parler. Elle commença par me donner un baiser, puis m'exhorta à souffrir avec joie, et enfin me dicta la prière suivante qu'elle désire être récitée par les prêtres français et les Carmélites, durant ce temps de l'Avent jusqu'à Noël.

"O Jésus, nous t'en prions, ne tarde pas, viens vite accueillir tes épouses ; hâte-toi de venir pour donner un large sourire au pays que tu enveloppes dans ton amour."

Ma soeur Thérèse m'a demandé de réciter moi aussi cette prière "en français". Elle a encore manifesté le désir que vous preniez sans tarder les dispositions voulues pour la faire réciter par les personnes mentionnées plus haut. Elle a en plus demandé qu'on récite cette formule après la communion du matin et à chaque communion spirituelle... Ma soeur m’a ensuite donné un baiser, et tout a disparu. Actuellement, je me sens un peu joyeux, il ne me reste que peu de dégoût.

2 Décembre 1945 (1er dimanche de l'Avent)

Col. 41-42

Marcel : O mon bien-aimé Jésus, je t'aime beaucoup. Tu me demandes de prier pour la France. O Jésus, si mon directeur le veut bien, tous les jours, après chaque communion à ton corps et à ton sang, après chaque communion spirituelle et après chaque oraison, je réciterai la prière que voici :

"O Jésus roi d'amour, daigne unir solidement la France et le Vietnam par le lien d'une charité qui dure toujours. O amour de Jésus, fais venir ton règne en France et dans le modeste pays du Vietnam"

Jésus : O mon enfant, c'est à cause de la situation faite au règne de mon amour en France, que tu souffres présentement. O mon petit apôtre, je te donne un baiser... L'heure est passée, mon enfant.

11 novembre 1945

Col. 24

Jésus : O mon enfant... Pour réaliser l'union entre le Vietnam et la France, il faudra beaucoup de prières. Plus il y aura de prières, plus les deux pays seront étroitement unis dans mon amour... Mon enfant, il faut prier beaucoup...

O mon enfant, je ne veux qu'une chose; c'est que la France répande et protège mon amour dans ce pays du Vietnam. Je ne demande pas à la France de gouverner extérieurement comme autrefois. Tout ce que je lui demande, c'est de protéger mon amour... Mon enfant, as-tu compris de qui je veux parler ? Laisse-moi te l'expliquer, n'est-ce pas ? J'ai l'intention de parler ici des prêtres français qui devront se sacrifier beaucoup sur cette terre du Vietnam pour y consolider mon amour. Mon enfant, prie pour que les prêtres français aient le courage de se sacrifier pour mon amour dans ton pays. Fais connaître à tous les prêtres français de quelle manière Thérèse te conduit, afin qu'eux-mêmes utilisent la même méthode pour conduire le Vietnam à mon amour...

14 novembre 1945

Col. 26

"Jésus enfant, fais que la France agisse envers le Vietnam dans un esprit de fraternité, comme toi-même, dans ton amour, daigne agir envers la France."

"O Mère, nous t’en prions par la sagesse du divin amour, amène la France et le Vietnam à conclure ensemble une paix véritable, une paix de la charité."

Mai 1946

O Mère, aujourd’hui, je n'ai absolument rien à te dire. Ah! Les Viêt-minh font aujourd'hui une grande manifestation. Depuis ce matin, j'entends continuellement des coups de feu, et dans les rues retentissent des acclamations du genre de celles-ci : "Nous sommes décidés de lutter... Vive ceci... vive cela..." et encore beaucoup d'autres choses, ô Mère. Je veux moi aussi les imiter et dire intérieurement au petit Jésus :

"Petit Jésus, comptant sur la force de la prière, je suis décidé, moi aussi, de faire du Vietnam ma patrie, un pays qui t'appartienne, toi, le Roi d'Amour."

2 septembre 1946

Col. 228

"O Jésus, fais comprendre à tous les Français et à tous les Vietnamiens qu'ils ne doivent former qu'un seul coeur, afin que les deux pays puissent jouir ensemble d'une paix véritable, basée sur ton Amour."

27 novembre 1946

Col. 243

Marcel : Mon Jésus barbu! Ma soeur Thérèse vient de me donner la formule de prière à réciter durant ce mois pour le Vietnam et pour la France :

"O Jésus, fais que le Vietnam et la France jouissent ensemble de la paix sous le joug suave de ton Amour."

"O Marie, puissent nos deux pays porter ensemble ce joug jusqu'à l'éternité. Amen. Oh! Marie, plaise au ciel qu'il en soit ainsi. Daigne t'en souvenir."

11 janvier 1947

Col. 224

Prières pour les prêtres

L'autre jour, ma soeur Thérèse m'a dit de réfléchir un peu pour voir si j'avais quelque chose à dire au petit Jésus pour le mois suivant, et je n'ai rien trouvé. Je n'ai fait que rappeler à ma soeur Thérèse de prier pour le Vietnam; elle m'a répondu qu'elle avait aussi cette intention, mais qu'elle attendait jusqu'à aujourd'hui pour me donner cette prière. Elle me l'a donnée un peu après le moment de la communion, en me parlant très doucement, et sans y rien ajouter.

"O Jésus, fais que le Vietnam et la France soient animés l'un pour l'autre d'une mutuelle confiance, dans l'Amour de Jésus."

"O Marie, fais que les prêtres du Vietnam et de la France vivent étroitement unis, afin que le Vietnam comprenne clairement la vérité."

Thai-hà-Ap, le 29 septembre 1946.

Au Père Antonio Boucher, C. Ss. R.

Mon Père, ma soeur Thérèse vient de me donner la prière (pour le mois de novembre). Elle m'a dit : Petit frère, demande ceci :

"Mon Jésus, accorde aux prêtres français et vietnamiens d'agir de telle sorte que le Saint Père soit satisfait du Vietnam, ma patrie."

23 octobre 1946

Col. 241

Jésus : Petit enfant de mon amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent...

"Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l'étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que remplie d'amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. O amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d'un coeur ardent à répandre ton règne dans tout l'univers. Amen."

O mon enfant, dis aux Français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche.

14 novembre 1945

Col. 26

"O Jésus, nous consacrons la France à ton amour",

"O Marie, nous t’en prions, sois le soutien de la France".

Récite aussi cette prière en français, et je veux que les Carmélites la récitent également.

25 novembre 1945

Col. 40

Jésus : Oh! Marcel, veux-tu me parler, veux-tu m'appeler en français ? Laisse-moi t'apprendre une formule très facile que ta soeur Thérèse me répète d'ordinaire tout le long du jour. Ecris:

 

O petit Jésus, viens avec moi.

O petit Jésus, viens avec la France.

O petit Jésus, viens avec les prêtres de France.

Comprends-tu cela, Marcel ? Je te l'explique, n'est-ce pas ? (Jésus répéte alors en vietnamien les mots qu’il avait d’abord dits en français). Tu réciteras ces invocations avec ta soeur Thérèse. Elle y est déjà très habituée. Et moi, en entendant cet appel, je m'empresserai de venir à toi sans tarder, assuré d'y rencontrer en même temps ta soeur Thérèse.

29 décembre 1945

Col. 53

"O Jésus, que ton amour devienne le pilier qui soutienne la France. C'est sur ce seul amour que nous voulons nous appuyer."

"O notre Mère Marie, vraie Mère de la France, daigne la consolider, en lui assurant une paix véritable. Maintenant ô Mère, garde dans son sein l'ordre social, procure-lui une vraie paix, et fais qu'elle vive à jamais dans l'amour de Jésus ton Fils."

Fin janvier 1946

Col. 78

"O Jésus, daigne agréer la confiance de la France, et faire que cette confiance s'appuie avant tout sur toi-même"

"O Mère, apprends à la France à vivre selon la sagesse de l'Amour de Jésus."

Thérèse, 27 mai 1946

Col. 209

"O Jésus, fais que la France, entièrement soumise à l'autorité de l'Eglise, obéisse toujours au Saint-Père."

"O Marie, apprends à la France à se sacrifier à l'Amour de Jésus, à se sacrifier dans la vérité."

Thérèse, 27 Juin 1946

Col. 210

"O Mère, enseigne à la France l'humilité."

Thérèse, 28 juillet 1946

Col. 213

"Bien aimé Jésus, accorde à la France de n’aimer que la vérité."

avril 1946

Jésus : Durant tout ce jour, (fête du Christ-Roi), tu me répéteras cette prière :

"O Jésus, Roi d'Amour, fais que le règne de ton amour s’enracine profondément dans le coeur de tes prêtres."

28 octobre 1945

Col. 8

O enfant douloureux de mon amour, puissent les jours de souffrances passer bien vite pour toi. Mon enfant, accepte la souffrance pour me faire plaisir, n'est-ce pas ? C'est de tes souffrances que dépend le succès de mon oeuvre; oui tes souffrances sont pour moi une arme défensive. Mon enfant, ne t'inquiète pas si, durant ce temps d'épreuve, tu ne sais en quels termes me parler. Ecoute, je vais te dicter une formule que tu garderas pour la lire, quand tu ne sauras pas quoi me dire. Tu diras:

" O Jésus, mon seul Bien-Aimé, comme je te l'ai promis, je t'offre mon coeur mes soupirs et tout mon être. Dispose de tout comme tu le veux, afin que ton oeuvre s'accomplisse parfaitement. O mon amour, est-ce que tu désires encore davantage ? Puisque je t'ai déjà tout donné, il ne me reste plus que le peu d'amour que tu me laisses pour me consoler; il ne me reste plus que les doux baisers et les tendres caresses que tu me prodigues dans ton amour pour moi. Si c'est nécessaire, ô Jésus, prends tout cela pour en faire ce que tu veux. Ou s'il te manquait encore une âme pour compléter le nombre que tu désires, il me reste encore ma vie; laisse-moi te la sacrifier aussi pour te plaire. O Jésus, mon unique désir à moi ton petit ami, c'est de te faire plaisir. O Jésus, mon amour, je souhaite que le règne de ton amour vienne sans tarder dans le coeur des prêtres, afin que les âmes aient part au bonheur de la paix qui s'ensuivra. Fais vite, ô Jésus, pour que nous puissions nous manifester de nouveau notre amour comme autrefois."

5 novembre 1945

Col. 15

"O Jésus daigne envelopper dans ton amour le pays que tu aimes."

"O Marie, nous t'en prions, jette sur les prêtres de France ton regard compatissant".

Thérèse, 25 novembre 1945

Col. 40

"O Jésus, nous t'en prions, règne dans le coeur des prêtres de France; qu’ils soient livrés tout entier à ton amour. Donne aux prêtres du pays que tu aimes tant, un zèle ardent pour l’expansion du règne de ton amour dans le monde entier."

"O Marie, protège ceux dont tu es la Mère, les prêtres de France. Aide-les à vaincre tous les obstacles qu'il leur faudra surmonter pour étendre dans le monde le règne de l'amour de Jésus."

Cette formule, tu pourras la réciter à n'importe quel moment, mais toujours en français. Que les Carmélites et les prêtres la récitent aussi avec toi.

Petit frère, Jésus aime beaucoup la France, et il ne craint pas de te faire connaître cet amour. Oui, il faut que tu le saches, Jésus aime tellement la France, qu'il sent le besoin de le manifester à l'âme d'un étranger comme toi. Tu peux comprendre par là jusqu'où va cet amour... Je te donne un baiser, petit frère, l'heure est passée. Oh! cher petit frère, je te donne un baiser, je te donne un baiser.

Thérèse, 26 décembre 1945

Col. 48

"O Jésus, donne aux prêtres de France d'être toujours prêts à défendre courageusement la vérité dans leur pays."

Thérèse, 28 juillet 1946

Col. 213

"O Jésus, donne aux prêtres de France la générosité, dans toutes les oeuvres où il leur faudra se sacrifier pour le bien des âmes."

Thérèse, 24 Août 1946

Col. 220

Mon cher Père,

Le Vietnam, mon cher pays, a connu les horreurs d'une guerre qui se prolonge depuis plus de deux ans, et dont rien ne laisse prévoir la fin. Actuellement, le plus grand nombre de mes compatriotes n'osent pas faire confiance aux Français; d'autre part, ils détestent les viêtminh, de sorte qu'ils cherchent avec ardeur quelqu'un qui pourrait leur servir d'appui, ce qui en a amené plusieurs à chercher Dieu.

Dans les villages voisins de notre monastère, bon nombre de personnes ont demandé de suivre la religion catholique. Aussi, tous les samedis soir, les gens se rassemblent sur le terrain du monastère, pour y étudier la religion et assister à la messe le dimanche. Il y a parmi eux des femmes, des enfants, des vieillards et des jeunes gens; tous semblent être très joyeux. Ils ont probablement déjà trouvé leur appui en Dieu qu'ils cherchent de tout leur coeur.

Chaque fois que je les regarde, je pense à vous, je pense à la France et aux apôtres de France, suppliant Dieu de toutes mes forces d'envoyer dans sa moisson de nombreux moissonneurs spirituels. Si je me tourne uniquement vers la France, c'est parce que je sais que la France a donné déjà au Vietnam de nombreux apôtres qui se sont sacrifiés avec beaucoup de zèle pour les âmes... Quant à moi, je considère la prière pour la France comme étant mon devoir particulier...

Je ne puis oublier la France pour bien des raisons qui me rappellent son souvenir et surtout le souvenir des prêtres de France... !

Thai-hà-Ap, le 19 janvier 1949.

Au Père Dreyer Dufer, o. p. à Langson

Vie de Marcel Van

Joachim Nguyên Tan Van est né le 15 mars 1928 à Ngam Giao, non loin d’Hanoï, au Vietnam. Très jeune, il se révèle très attiré par Dieu ; comme tous les enfants, il aime jouer et n’a pas toujours le sens de la ponctualité. Néanmoins il est toujours à l’heure pour aller à l’Eglise ou pour la prière. C’est, disait-il à sa mère qui s’en étonnait, qu’il avait demandé à son ange gardien de le prévenir afin qu’il arrête son jeu à temps. A six ans, il a le grand bonheur de communier pour la première fois; voyant sa ferveur, son curé lui permettra même de communier plusieurs fois par semaine.

A huit ans, il accepte de rester à la cure d’Huu-Bang afin d’être formé en vue du sacerdoce. Il y découvre toute la faiblesse des hommes. Sans se décourager il garde intact son idéal de servir Dieu, servant humblement les plus grands et leur rappelant avec humour et de façon percutante leurs devoirs. Au milieu des difficultés, vexations et jalousies dont il est l’objet, il se confie sans cesse à la sainte Vierge, qu’il prie tout au long de la journée, l’honorant par la prière du chapelet. Sa grande confiance en Marie, lui permet de traverser ces années difficiles de quête de Dieu dans une grande pureté de corps et de coeur. A deux reprises il fuira la cure où Dieu est si peu aimé. Il connaîtra la vie d’un enfant des rues, d’un SDF (sans domicile fixe) mendiant dans le train sa nourriture; recueilli par une marchande d’enfants, il s’enfuira avant d’être vendu tel un petit chien.

La nuit de Noël 1940, Van comprend que sa mission consiste à changer la souffrance en joie. En 1942 Van est admis avec ses deux meilleurs amis au petit séminaire Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus à Langson. Là, avec l’aide de la sainte Vierge il lira l’Histoire d’une âme, et envahi par la joie découvre qu’il peut lui aussi devenir saint. Quelques semaines plus tard, dans la montagne où il est parti pleurer, une voix féminine se fait entendre : "Van ! Mon cher petit frère." Passé le premier moment de surprise, il n’est pas long à comprendre, "Oh c’est ma soeur sainte Thérèse !" A partir de ce jour, sainte Thérèse accompagnera Van, le guidant tout au long de sa vie, lui apprenant à chaque jour davantage aimer et se laisser aimer par Jésus. Son plus grand sacrifice, sera d’accepter la volonté de Jésus qui ne veut pas qu’il soit prêtre.

En octobre 1945, il est admis chez les pères Rédemptoristes de Hanoï, d’abord comme domestique, puis comme postulant dans le groupe des frères coadjuteurs, il reçoit alors le nom de frère Marcel. Les rédemptoristes sont des canadiens francophones. Son Père maître comprend vite toute la vie spirituelle qui habite le coeur de Van, et en voit les fruits dans sa vie quotidienne : ouverture simple et confiante auprès de son directeur de conscience, obéissance joyeuse, patience et acceptation des souffrances. Tenu de lire son courrier, il en découvre la profondeur spirituelle, et recopie ses lettres, qui ainsi nous sont parvenues. Par la suite, il lui demandera d’écrire sa vie. Les entretiens avec sainte Thérèse continuent, parfois Jésus et la sainte Vierge lui parlent aussi. Van consigne tout cela par écrit sur des petites feuilles qu’il remet chaque semaine à son Père maître. Ce dernier les a précieusement recopiées et traduites en français, les réunissant dans un volume intitulé les Colloques.

Le 8 septembre 1946, jour de la nativité de la Sainte-Vierge, anniversaire de la profession de sainte Thérèse. Van émet ses premiers voeux. En février 1950, il part pour Saïgon. Il fait profession perpétuelle le 8 septembre 1952 à Dalat.

Le 14 septembre 1954 il prend le dernier avion reliant le Sud du pays au Nord, ayant demandé à être envoyé dans cette partie du pays devenue communiste, afin qu’il y ait là au moins une âme pour aimer le Bon Dieu. Arrêté le 7 mai 1955 pour être intervenu dans une conversation où des choses fausses sur le Sud du pays avait été dites, il est condamné à 15 ans de réclusion. Durant sa captivité, il soutient ses compagnons d’infortune parmi lesquels se trouvent des prêtres et religieux, témoignant auprès d’eux de l’espérance et de l’amour qui emplissent son coeur. Le 10 juillet 1959 à 12h, le prisonnier 304A meurt d’épuisement et de maladie, consumé par l’Amour. Cet Amour plus fort que la mort (Ct 8, 6).

Oeuvres de Marcel Van déjà publiées

L’amour ne peut mourir.

Père Marie-Michel. Vie de Marcel Van .

Le Sarment / Fayard. Témoins de la lumière. 69 F-274 pages.

L’amour me connaît.

Père Marie-Michel. Ecrits spirituels de Marcel Van .

Le Sarment / Fayard. Paroles de lumière. 75 F-304 pages.

L’enfant de l’aurore.

Père Marie-Michel. Correspondances de Marcel Van .

Le Sarment / Fayard. Paroles de lumière. 69 F-295 pages.

Love cannot die. El amor no puede morir. De liefde kan niet sterven.

Versions anglaise, espagnole, néderlandaise : 70 F

Tinh jêu không thé chêt.

Version en langue vietnamienne

de L’amour ne peut mourir.

Les Amis de Van.

50 F-286 pages.

Van, petit frère de Thérèse.

Petite histoire illustrée.

Numéro spécial de Vianney.

30 F-68 pages.

Le Rosaire . Textes de Van.

Monastère de Chambarand

18 F-42 pages.

 Cassette vidéo.

L’Amour ne peut mourir.

La vie de Marcel Van.

Rassemblement à son image.

160 F-1 heure.

Cassettes audio.

Van, l’enfant au coeur de feu.

Père Daniel-Ange.

Diakonia. 25F

Van et Thérèse.

Père Marie-Michel.

Maria Multi Media 25F

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