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  Le Serviteur de Dieu

Frère Marcel Van C. SS. R

(1928 - 1959)

Bulletin de l’Association des Amis de Van

pour accompagner la Cause du Frère Marcel

- Vie de Marcel Van - *

- Editorial - *

- Témoignages - *

Si vous avez un témoignage à donner, *

- L’âme comparée à un avion - *

- Lettre à Sau - *

- Spiritualité des Foyers de Prière Marcel Van - *

Le Foyer de Prière : un foyer d'amour de Jésus. *

Le Foyer de Prière : à l'école du petit frère Marcel Van *

Le Foyer de prière : avec St Jean-Marie Vianney, prier et offrir ses sacrifices pour les vocations et pour les prêtres. *

Le Foyer de prière : avec les enfants, apprendre l'humilité. *

Le Foyer de prière : avec la France et le Vietnam, prier pour que le Règne de l'Amour de Jésus s'étende dans le monde entier. *

Association Foyers de Prière Marcel Van *

-Un moyen pour "mettre le feu au monde entier"- *

- Les Amis de Van – *

 

- Vie de Marcel Van -

Van est né le 15 mars 1928 à Ngam Giao, non loin d’Hanoï, au Vietnam. Après six années de bonheur dans sa famille, il accepte d’abandonner les siens afin de se préparer à devenir prêtre. Il a sept ans lorsque sa mère le confie à l’abbé Nha curé de Huu-Bang.

Dans cette cure, il découvre toute la faiblesse des hommes. Sans se décourager il garde intact son idéal, s’efforcant de faire aimer Dieu. Durant ces années très dures, il est sans cesse tourné vers la sainte Vierge qui est son seul réconfort. A deux reprises il fuit la cure, et mène la vie d’un enfant des rues durant plusieurs semaines.

La nuit de Noël 1940, Van comprend que sa mission consiste à changer la souffrance en joie. En 1942 Van est admis avec ses deux meilleurs amis au petit séminaire Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus à Langson. Là, il lit l’Histoire d’une âme et, envahi par une grande joie, découvre qu’il peut lui aussi devenir saint. Quelques semaines plus tard, dans la montagne où il est parti gambader, après avoir choisi sainte Thérèse de Lisieux comme sœur spirituelle, il a la surprise d’un long entretien avec elle, premier d’un longue série.

En octobre 1945, il est admis chez les Rédemptoristes de Hanoï. Le père Antonio Boucher, son directeur spirituel, l’encourage à écrire sa vie ainsi que les dialogues qu’il a avec ses interlocuteurs célestes. Confident de Van tout au long de sa vie, le Père Boucher l’encourage sur le chemin ou Jésus l’a engagé.

Après la séparation du Vietnam en deux, en 1954, Van retourne au Nord devenu communiste pour "qu’il y ait au moins une âme pour aimer le Bon Dieu." Arrêté quelques semaines plus tard, il meurt en prison le 10 juillet 1959 consumé par l’Amour. Cet Amour plus fort que la mort (Ct 8, 6).

Le procès informatif en vue de la béatification de Van a été ouverte le 26 mars 1997 au diocèse de Belley-Ars, sous la présidence de Monseigneur Guy Bagnard. Monseigneur François-Xavier Nguyên van Thuân, Président du conseil Pontifical Justice et Paix est le postulateur.

 

- Editorial -

Je voudrais apporter ici quelques précisions que j'avais déjà signalées dans les précédents numéros de ce bulletin. Nous publions des témoignages qui montrent que Van est présent dans les petites choses de la vie quotidienne comme dans les grands événements et les choix de vie¼ avec sa discrétion et son efficacité, avec sa douceur et sa fermeté¼ respectant notre liberté pour mieux nous entraîner sur le chemin de la mission que Jésus lui a confiée : "Au ciel, je te donnerai pour mission d'aider ta grande sœur Thérèse à inspirer au monde la confiance en mon amour".

Nous recueillons tous les témoignages que vous voudrez bien nous envoyer et qui pourraient être utiles pour la Cause. Cependant, le procès informatif en vue de la béatification de Van étant toujours en cours, les témoignages que nous vous proposons dans ce bulletin comme dans les précédents, n’engagent que leurs auteurs.

Dans les témoignages que nous proposons aujourd'hui une large part concerne la prière pour la France et sa mission dans le monde. Nos amis étrangers trouveront dans ces textes, non seulement des raisons de prier pour la France, mais surtout la révélation que chaque Eglise est unique aux yeux de Dieu et de ce fait indispensable à la Communion de l’Eglise universelle. Nous espérons donc que chacun découvrira à travers ces écrits sa propre vocation pour mieux rendre grâce de la beauté de l’Eglise dans sa diversité et sa complémentarité.

Van écrit au début de son autobiographie : Mon cher Père, je ne sais si ce que j'écris ici aura quelque influence sur les âmes qui viendront après moi ? Toutefois l'unique but que je me propose en écrivant cette histoire, c'est d'accomplir parfaitement la sainte volonté de Dieu. Jusqu'à maintenant, il ne m'est jamais venu à la pensée de vouloir me produire pour servir d'intermédiaire à la grâce divine auprès des âmes. Tout ce que je veux, c'est être une fleur qui ne sait pas parler et qui cache sa beauté dans le cœur de Dieu.(aut 3).

Anne de Blaÿ, Présidente

- Témoignages -

Dans le bulletin précédent consacré à l’appel à la sainteté, nous reprenions l’appel du pape à la jeunesse du monde entier. En cette année jubilaire, quelques amis ont décidé de répondre à l’appel du Saint Père en se mettant à l’école de Van. Voici leur témoignage :

L’année Jubilaire est un temps de grâce extraordinaire pour notre Église. Un temps béni pour entrer dans une Espérance renouvelée. Pendant la veillée de prière des JMJ, le 19 août dernier, le Saint Père disait aux deux millions de jeunes rassemblés devant lui : " À l’aube du troisième millénaire, je vois en vous les sentinelles du matin. Au cours du siècle qui s’achève, des jeunes comme vous étaient appelés, dans d’immenses rassemblements, pour apprendre la haine (¼) Les différents messianismes séculiers, qui ont tenté de se substituer à l’espérance chrétienne, se sont révélés ensuite de véritables enfers. Vous êtes venus ici pour affirmer que, dans le nouveau siècle, vous n’accepterez pas d’être des instruments de violence et de destruction¼ ".

Le frère Marcel Van est précisément un enfant de ce XXè siècle qui a connu de plein fouet la haine, la violence et ce type de messianisme séculier qu’est le communisme. Tout cela, il l’a éprouvé dans sa chair d’enfant et dans son âme de croyant, au prix de sa vie. Sa foi n’a pas chaviré, elle est restée intacte, pure. Sentinelle de l’Amour dans un siècle déchiré, le petit Van est un de ces témoins de la foi qui préparent l’avènement de la civilisation de l’Amour dont parle le Pape Jean-Paul II.

Sur les traces de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dont la mission est d’être " l’Amour au cœur de l’Église ", le petit frère Marcel Van découvre sa vocation propre : devenir un " apôtre de l’Amour de Jésus " (Col. 337-a). Non seulement l’être lui-même, mais en entraîner une multitude à sa suite : " Plus tard, d’autres âmes feront comme toi l’œuvre que je leur confierai. Elles se succéderont sans interruption et je les appellerai elles aussi, mes petits apôtres, les apôtres de mon Amour." (Col. 13).

Cette multitude d’apôtres dont parle Jésus, ces " sentinelles du matin " du troisième Millénaire comme les appelle le Saint Père, sont appelées à se lever dans l’Église pour embraser d’Amour un monde froid et déboussolé : " Si vous êtes ce que vous devez être, disait encore Jean-Paul II à la Messe de clôture des JMJ, vous mettrez le feu au monde entier ".

Le désir du Seigneur est pressant, répandre par toute la terre le feu divin de son Amour : " Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il soit allumé " (Lc 12, 49). Dieu se cherche des apôtres pour répandre ce feu sur la terre.

Des familles, des prêtres, des séminaristes, des enfants également, découvrent à travers la vie et les écrits de Van une manière vivante et dynamique de répondre à cet appel. Portés par le désir de participer à la " nouvelle évangélisation ", ils souhaitent se mettre à l’école de la " petite voie " et faire connaître au monde le message simple et lumineux du petit frère. Avec Sainte Thérèse, la mission de Van se prolonge aujourd’hui sur cette terre, elle est appelée à trouver de nouveaux missionnaires de l’Amour de Jésus : " Je suis l’humble pétale de la fleur Ste Thérèse, écrit Van, ayant à accomplir la même mission qu’elle : te faire connaître et aimer dans le monde " (Ecr.52).

Le 10 juillet dernier, jour anniversaire de l’entrée dans la Vie du frère Marcel Van, quelques personnes se sont rencontrées pour réfléchir et prier ensemble, avec Van et Thérèse. La conviction de fond est, qu’avec Van, familles, prêtres et séminaristes sont envoyés à une même mission : " apprendre aux âmes à aimer Jésus " (Col 336).

Cette petite initiative, parmi toutes celles que suscite le petit frère rédemptoriste dans le monde, se veut bien simple, ouverte et missionnaire. Elle n’épuise en rien le trésor immense légué par Van.

Pour l’instant, les quelques membres, répartis à travers la France, souhaitent d’abord prier ensemble avant d’aller plus loin. Aussi, pour cette année, ils se sont donnés quelques principes de vie tout simples :

Prière quotidienne à midi, en communion les uns avec les autres : prière de Jésus à Van " Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute ta tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen " (Col 110)

Union de prière à la Messe du samedi célébrée en l’honneur de la Vierge Marie.

Quelques rencontres pendant l’année.

Lecture et étude mensuelle à partir d’un thème spirituel ou théologique, étude des textes de Van et de Thérèse.

Engagement à la Joie, en réponse à ce que dit Marie à Van : " Mon unique désir est de te voir toujours joyeux. Je veux que tu aimes le petit Jésus, mais dans ton amour, je veux qu’il y ait de la joie, une joie qui rayonne à l’extérieur. Tu dois aimer le petit Jésus dans la joie. Oui, même dans les moments difficiles, il faut que toujours la joie accompagne ton amour. Le mot joie doit être accolé au mot amour (Joie et amour, amour et joie) " (Col 252-b)

Le Père Antonio Boucher, père spirituel de Van, disait de son dirigé qu’il serait un " trésor pour l’Église ". Que ce trésor puisse enrichir de grâces l’Église de ce nouveau millénaire naissant !

Voici un témoignage d’une jeune revenant des JMJ.

 

Mon Père,

les bulletins 19 et 20 des Amis de Van viennent d’arriver à la maison, et sont déjà sous enveloppe. En effet je les avais déjà, je les renvoie donc à d’autres ! Je suis lancée dans la grande aventure de Van, et croyez-moi avec passion ! Il faut que je trouve le temps de lire Quel est ton secret, petit Van ? Pour étoffer mes arguments de vente ! J’ai pourtant remarqué qu’il ne suffisait pas de grand-chose pour allumer les cœurs, quelques mots et le bulletin glissé entre les mains suffisaient pour que mon interlocuteur le feuillette et prenne l’adresse au dos. Van parle avec des mots simples, et presque attendus, les situations qu’il rencontre sont les nôtres... à l’école de sainte Thérèse, voilà un autre saint humain !

La sainteté accessible... voilà ce que j’ai découvert pendant ces quinze derniers jours. La sainteté, grande œuvre dans les petites, à condition d’accueillir la miséricorde de Dieu et d’accepter sa pauvreté. Encore un chose nouvelle pour moi : l’accueil, ou plutôt encore la découverte de ma pauvreté, de ma bassesse, de celle des hommes. J’ai même compris qu’il fallait, plus que de l’accueil, de l’amour pour mes pauvretés, car c’est à travers elles que se manifeste le Seigneur. (...)

A très bientôt.

Si vous avez un témoignage à donner,

 

- L’âme comparée à un avion -

Van vient de commencer son Noviciat chez les Rédemptoristes. Depuis quelques temps il entend Jésus lui parler et lui enseigner la vie spirituelle de façon très imagée.

Jésus : Marcel ! sors vite et regarde l’avion (Il balayait alors un corridor). Tu vois comme il est rapide ? Pourquoi cette rapidité, ô mon enfant ? Tout en travaillant, écoute, je vais te l’expliquer. Si l’avion peut voler si vite, c’est qu’il y a du feu qui brûle à l’intérieur. Plus il y a de{31} feu, plus l’avion est léger et peut s’élever dans les airs. Toi aussi, tu es comme cet avion, mais pour allumer le feu, tu n’as pas besoin d’essence ; il suffit de te rappeler l’amour de mon cœur qui brûle en ton âme, et elle s’envolera tout droit au ciel. Peu de temps encore, et elle reposera dans mes bras. Là, elle n’aura pas besoin de voler plus loin ; ayant atteint son terme, elle y demeurera fixée à jamais pour être consumée dans le feu de l’amour.

 

Marcel : Mais, mon Jésus, il faut quelqu’un pour tenir le volant.

Jésus : C’est ma main, (c’est-à-dire ton directeur) qui tiendra le volant et ne pourra que te conduire tout droit au ciel.

Marcel : Ah ! oui, je comprends. Rien d’étonnant que ma sœur Thérèse m’ait dit auparavant : "C’est le feu de l’amour qui est le moteur de nos facultés".

Jésus : Il en est également ainsi pour les autres âmes ; plus elles brûlent intérieurement du feu de mon amour, plus elles volent rapidement vers les hauteurs. Les paroles que je t’adresse ici sont bien loin d’exprimer tout l’amour que je porte aux âmes. Je ne sais quel langage humain employer pour traduire toute l’intimité de cet amour. Les paroles intimes que je t’adresse{32} ainsi qu’aux autres âmes, je les emprunte au langage dont se servent d’ordinaire les gens pour exprimer leurs sentiments. Si j’employais le langage intime qui m’est propre, pour te parler, tu n’y comprendrais rien. De fait, mon enfant, humainement, mes paroles sont l’expression de l’amour le plus profond ; mais moi, je les considère comme n’étant qu’un simple regard de mon amour. Mon enfant, je ne sais quels mots choisir pour arriver à te faire comprendre davantage. Petit enfant, est-ce que tu comprends ? Laisse-moi t’expliquer la chose encore plus clairement. Si je te gâte à ce point, que peux-tu désirer de plus ? Mon petit enfant, tout en m’écoutant, écris sans t’interrompre.

Crois fermement que je suis toujours content de toi. Je ne t’ai jamais dit que cette action m’avait offensé ; je t’ai dit seulement que les choses qui te troublent en ce moment ne sont que des grains de poussière. As-tu compris ? Reste en paix ; tu ne m’as pas offensé... Ecoute donc, je suis en train de te parler.

Petit enfant de mon amour. Jamais on ne peut mesurer mon amour. Mon amour pour toi, mon enfant, et pour les âmes est encore caché ; il{33} ne m’est pas possible de le manifester totalement en ce monde. Il n’y a que le jour où l’on verra l’amour, où l’on sera uni éternellement à l’amour qu’on pourra arriver à le comprendre clairement. Ta sœur Thérèse ne t’a-t-elle pas enseigné autrefois que "seul mon amour demeure éternellement ?"

Col 38-40, le 30 octobre 1945

Saint Alphonse de Liguori, Le grand Moyen de la prière

 

- Lettre à Sau -

Sau est la fille de madame Sau qui avait recueilli Van en 1937, alors qu’il avait le genou malade. Sau et Van était alors traités comme frère et sœur. Van a gardé de cette année bonheur chez Madame Sau un souvenir inoubliable. Il considére Sau comme sa sœur et lui parle avec la même liberté qu’avec sa petite sœur Tê.

du 18 au 25 janvier 1948.

Ma chère Sau,

Petite sœur! ces jours-ci, je me demande pourquoi je pense naturellement très souvent à toi. (...)

Chère petite sœur, rappelle-toi que c'est près de Marie que tu apprendras à aimer Jésus, et que c'est en aimant Jésus que tu sauras aimer Marie. Moi, par exemple, si je n'étais pas près de Marie, jamais je n'oserais m'approcher de Jésus; mais parce que je suis près de Marie, le petit Jésus et moi, petit Marcel, nous sommes comme deux petits enfants simples et joyeux, comme deux amis qui s'aiment l'un l'autre d'un amour à la fois très ardent et très intime.

En te parlant ainsi, petite sœur, j'éprouve une certaine hésitation, car vraiment, je voudrais qu'il en soit de même pour toi aussi; je voudrais que tu aies le même ami que moi, puisque c'est en lui que je t'aime. Et voici mon désir: si tu aimais cet ami comme je l'aime, si tu lui donnais tout ton cœur comme je lui ai donné le mien, alors nous nous aimerions tous deux d'un amour encore plus fort, puisque nos cœurs seraient liés l'un à l'autre par l'amour infini de Jésus. Il s'agirait d'une véritable union et non pas d'un simple rapprochement; et alors nous pourrions échanger des baisers avec les lèvres de Jésus. Ah! Sau, c'est là une chose que je désire vivement et que je demande à Jésus de réaliser. C'est pourquoi je n'ai pas hésité à te faire connaître la flamme d'amour qui brûle toujours dans mon cœur aimant. Je veux me servir de cette flamme d'amour pour gagner ton cœur à Jésus, afin que tous deux nous soyons consumés dans cette flamme de l'amour infini de Jésus.

Sau, ma chère petite sœur, si je parle ainsi, ce n'est pas du tout dans l'intention d'attirer sur moi ton attention; regardons-nous l'un l'autre uniquement avec les yeux très purs de Jésus. Je sais que je t'aime avec le même cœur dont j'aime Jésus; or, ce cœur appartient tout entier à Jésus, de sorte que tout son amour appartient également à Jésus. Comme je te l'ai écrit dans la lettre précédente, je ne puis te donner mon cœur, car il appartient déjà entièrement à Jésus...

Pourtant, je ne puis m'empêcher de t'aimer. En donnant mon cœur à Jésus, Jésus me laisse la liberté d'embrasser en mon cœur, toutes les personnes, toutes les âmes que j'aime. Je ne veux pas vivre seul dans l'amour de Jésus; mon seul désir c'est que beaucoup d'autres âmes mènent la même vie que moi, afin que l'amour infini de Jésus soit satisfait.

Plus tard, quand le feu de l'amour de Jésus aura embrasé ton cœur, tu sentiras clairement en ton âme un immense désir de presser sur ton cœur tous les gens de la terre, et sûrement que ton cœur ne sera pas encore rassasié. Cependant, Sau, ce n'est qu'à condition d'aimer vraiment Jésus et de lui appartenir entièrement que tu pourras éprouver en ton cœur de tels sentiments. Si au contraire tu aimes le monde, si tu livres ton cœur à un homme du monde, tu verras l'amour s'éteindre peu à peu dans ton cœur. A vrai dire, je n'ai pas d'expérience en ce domaine, puisque je suis né peu de temps avant toi; pourtant, petite sœur, je sais très bien qu'il en est ainsi, car en observant quelqu'un qui manque d'amour, je ne vois chez lui que le dégoût qui semble envelopper son âme. De plus, sur cette terre, les hommes n'ont pas de bonheur comparable à celui de satisfaire sans cesse leur amour; cependant, jamais on ne les voit entièrement satisfaits. L'unique raison, c'est qu'ils ne cherchent que des amants de ce monde...

 

Mais, qu'adviendra-t-il si tu aimes Jésus? Tu verras alors ton cœur rempli d'amour, comme je te l'ai dit plus haut, puisque Jésus est lui-même la source de l'amour. Par conséquent, quand tu auras pressé sur ton cœur cet amour infini, l'amour de ton cœur sera satisfait, et tu constateras que ton bonheur réside dans ce seul "Amour". "Aimer", et désirer aimer encore davantage, c'est là le signe que ton amour va en croissant de jour en jour, et qu'il ne peut pas se refroidir. Chère Sau, en lisant ce que je te dis ici, tu n'as pas à avoir honte. Vu que je t'aime, je ne veux pas que toute ta vie soit assombrie par la tristesse; c'est pourquoi je n'ai pas hésité à te communiquer ces choses que je sais être capables de te consoler. Si je n'ai pas hésité de mon côté, je te demande de ne pas hésiter toi non plus. Puisque je t'aime d'un amour pur, que je sois au ciel ou sur la terre, je ne cesserai de t’aimer du même amour. Je supplie Jésus-Enfant, le divin amant de mon cœur, de ne pas permettre que les paroles que j'écris ici deviennent inutiles pour toi. Ne l'oublie pas, petite sœur. (... )

Les paroles que je t'ai écrites plus haut sont très claires; je te demande d'être attentive à ne pas faire lire à d'autres les lettres que je t'adresse personnellement. Car si quelqu'un les lisait dans une mauvaise intention, il commettrait une faute et tu serais toi-même troublée. Cependant, tu n'as pas à te préoccuper de ce point, car tout le monde sait que, selon la loi morale, si quelqu'un lit volontairement une lettre renfermant des affaires de conscience qu'on veut garder secrètes, il commet une faute grave... Par conséquent, je ne veux pas que tu fasses lire mes lettres à d'autres, car avant de les expédier, mon directeur les a déjà lues; s'il s'y trouve des choses que tu ne comprends pas, interroge-le, puisqu'il est aussi ton directeur, si tu consens à lui demander ce service, comme je te l'ai dit dans ma lettre précédente.

 

Enfin, Sau! rendu au bout de mon papier, je te souhaite une nouvelle année remplie de joie en compagnie du petit Jésus dans les bras de Marie. Si tu es triste, amuse-toi à regarder le sourire du petit Jésus. Je demande à ma sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus de t'aider à rester toujours joyeuse avec le petit Jésus.

Monastère des Rédemptoristes, Thai-hà-Ap du 18-25 janvier 1948
J. M. T. Marcel, C. Ss. R.

- Spiritualité des Foyers de Prière Marcel Van -

Cette présentation générale a pour but de définir la spécificité des Foyers de Prière et d'isoler les éléments qui lui sont propres. Il apparaît que la finalité de ces groupes de prière est d'aider le baptisé à vivre une relation plus intime et plus simple à Jésus (le Foyer de Prière : un foyer d'amour de Jésus), en méditant la vie et les exemples du petit frère Marcel Van, en se laissant guider par son enseignement ( le Foyer de Prière : à l'école du petit frère Marcel Van). Ces groupes de prière s'inscrivent dans le sillage spirituel de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (Le Foyer de Prière : avec Sainte Thérèse, faire connaître l'Amour de Jésus à toutes les âmes). Les trois missions prioritaires des ces Foyers sont :

- de prier pour les prêtres et les vocations (Le Foyer de Prière : avec St Jean-Marie Vianney, prier et offrir ses sacrifices pour les prêtres et les vocations sacerdotales)

- de prier avec, par et pour les enfants (Le Foyer de Prière : avec les enfants, apprendre l'humilité)

- de prier pour l'évangélisation de l'Asie (le Foyer de Prière : avec la France et le Vietnam, prier pour que le règne de l'Amour de Jésus s'étende dans le monde entier).

 

Le Foyer de Prière : un foyer d'amour de Jésus.

Au tout début des Colloques ("conversation" entre Jésus et le frère Marcel Van), en octobre 1945, Jésus lui dicte ces mots : "Écris ces paroles auxquelles je tiens beaucoup : Dès qu’une âme possède un peu de véritable amour pour moi, elle attire à elle tout le feu de l'amour qui brûle dans mon Cœur, et ainsi transformée en un foyer ardent, elle en sera consommée et purifiée... Elle devient alors si intimement unie à mon amour qu'elle ne forme qu'un seul cœur avec moi... Impossible donc de me séparer jamais de ce cœur si étroitement soudé au mien. Peux-tu comprendre, mon enfant, l'immense amour que je porte à ces âmes !..." (col 12) Jésus a soif de notre présence, de notre amour. Il aime se retrouver au milieu de ses enfants, partager leurs joies, leurs peines, les consoler dans l'épreuve : "Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux." Jésus veut être adoré, en simplicité et en vérité. Son Divin Cœur a besoin de ne faire qu'un avec notre cœur. Jésus attend que notre âme devienne "un foyer ardent" de son Amour. Or, notre rapport à Jésus, même chez les croyants pratiquants, est souvent compliqué, lointain, parfois purement formel. Avec Van, Jésus nous apprend à partager une "douce intimité" avec Lui (comme dirait le Curé d'Ars), à entrer dans une familiarité de relation vraie, à présenter sous son regard tous les aspects de notre vie, même dans ce qu'ils ont de plus quotidien. C'est en contemplant Jésus dans son Eucharistie, et surtout en se laissant contempler par Lui, que s'opère cette transformation intérieure de notre être de baptisé : "Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis". La finalité du Foyer de Prière est l'union totale à Jésus.

Le Foyer de Prière : à l'école du petit frère Marcel Van

Les Foyers de prière s'enracinent dans le message spirituel du frère rédemptoriste Marcel Van. Sa vie et ses écrits sont, pour ceux qui se mettent à son école, un chemin qui les conduit à Jésus. Ces textes sont lus et médités, ils sont actualisés dans la vie personnelle. Van, c'est "le chemin tout droit" : il ne retient pas à lui, il nous prend par la main et nous conduit directement à Jésus, sans détour ; Van, c'est la simplicité du cœur, la simplicité de l'enfance ; Van, c'est la force vitale des prêtres et des missionnaires ; Van, c'est la joie évangélique, la joie du don, la joie de la prière, la joie du sacrifice par amour ; Van, c'est la Croix lorsqu'elle devient lumière, c'est la "souffrance qui se change en bonheur". Le Foyer de prière : avec Sainte Thérèse, faire connaître l'Amour de Jésus à toutes les âmes. Le Foyer de prière Marcel Van est un petit feu qu'on allume dans la nuit, pour se rassembler, se réchauffer, chanter, prier, aimer. Le Foyer de prière, c'est simple comme une veillée autour d'un feu de bois où toutes les générations aiment à se retrouver : "La jeune fille se réjouit, elle danse ; jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble ! Je change leur deuil en joie, les réjouis, les console après la peine. Je nourris mes prêtres de festins ; mon peuple se rassasie de ma bonté. Oracle du Seigneur." (Cantique de Jérémie 31, 13-14). Le petit Van se définit lui-même comme "l'humble pétale de la Fleur Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus", une âme sœur qui poursuit et prolonge sa mission évangélisatrice : "Continue donc avec Thérèse à cueillir des roses en très grand nombre, lui dit Jésus, de façon à en remplir mon Cœur, et plus tard dans le Ciel, tu n'auras comme Thérèse qu'une occupation : faire tomber une pluie de roses sur ton pays et sur le monde entier..." (Col 108) Thérèse et Van sont inséparables ; d'où le caractère d'écho de la mission de Van par rapport à celle de sa sœur : "Jésus ! Je suis l'humble pétale de la fleur, ma sœur Sainte Thérèse, ayant à accomplir la même mission qu'elle : te faire connaître et aimer dans le monde." (Ecr 52).

Le Foyer de prière : avec St Jean-Marie Vianney, prier et offrir ses sacrifices pour les vocations et pour les prêtres.

Depuis sa tendre enfance, le petit Van voulait devenir prêtre par-dessus tout. Mais Jésus avait un autre projet pour lui. Sainte Thérèse explique : "Si Jésus ne veut pas que tu sois prêtre, c'est pour t'introduire dans une vie cachée où tu seras apôtre par le sacrifice et la prière réjouis-toi d'avoir été mis au nombre des Apôtres de l'amour de Dieu qui ont le privilège d'être cachés dans le Cœur de Dieu pour être la force vitale des Apôtres missionnaires." (Aut 651) Pour Van, rien n'est plus grand que le sacerdoce. En devenant "l'Apôtre caché de l'Amour" (Aut 652), le petit frère reçoit le privilège de connaître "de l'intérieur" le Sacerdoce : "Il n'est pas certain, dit Van, que parmi les prêtres, il s'en trouve beaucoup qui comprennent leur dignité comme je la comprends moi-même" (Aut 225). Au noviciat de Dalat, en juillet 1953, Van écrit à son ami Nghi : "jamais je ne serai ordonné prêtre. Dieu m'a confié une autre fonction qui, extérieurement, n'a rien d'honorable, mais qui n'en est pas moins importante. Cette fonction consiste pour moi à être une force vitale pour les prêtres Je reconnais ici que la fonction que m'a confiée le Seigneur est très importante, qu'elle consiste à donner la vie aux prêtres Ce qui manque, ce sont les prêtres remplis de ferveur et de zèle. Dieu a donc besoin de la collaboration de certaines âmes, afin de faire naître chez les prêtres l'abondance de la grâce divine qui les aidera à vivre et à agir conformément à la volonté de Dieu." Le premier Foyer de prière est né à Ars, dans la petite paroisse du "Patron des curés de l'univers", saint Jean-Marie Vianney. Par la grâce toute spéciale du Saint Curé, les Foyers de prière prolongent la mission du petit Van qui consiste à prier, à offrir ses sacrifices pour les prêtres, pour les vocations sacerdotales. Se mettre à l'école du petit frère, c'est contribuer, par le mystère de la Communion des Saints, "à donner la vie aux prêtres", à les consoler dans leurs souffrances, à les stimuler dans leur ministère, à porter dans l'amour leurs faiblesses et leurs infirmités.

Le Foyer de prière : avec les enfants, apprendre l'humilité.

La "mission spéciale" de Van s’exerce plus particulièrement auprès des enfants : "Je sais que ma mission spéciale est d’apprendre aux âmes à aimer Jésus, dit Van, et que je dois exercer cette mission tout particulièrement auprès des âmes d’enfants" (Col 336). Et encore : "Il ne me sera permis que plus tard de révéler que je suis un apôtre de l'Amour de Jésus et l'apôtre particulier des enfants." (Col 337-a) Avec Van, s'approfondit et s'amplifie cette " voie de l'enfance", si importante pour Sainte Thérèse. En cette fin de siècle désenchantée, où l'homme n'a jamais autant cédé à la tentation "de devenir comme des dieux", le Seigneur lève dans son Église de nouveaux témoins de son Amour. À l'orgueil démesuré de l'homme contemporain, il répond par la bouche des enfants, des tout-petits, véritables antidotes à la sclérose spirituelle de notre époque. Les témoins de notre siècle ne sont-ils pas une petite Thérèse, un humble Jean-Marie Vianney, une Bernadette toute simple, un enfant aux mains vides : le petit Van ? Les enfants, aussi jeunes soient-ils, sont au cœur et le cœur du Foyer de prière. Prier avec eux, c'est redécouvrir la simplicité d'un dialogue vrai et direct avec Jésus. Au Foyer de prière, les enfants apprennent aux adultes l'humilité. Ceux-ci sont appelés à s'abaisser, à se laisser surprendre, à être authentiques et joyeux. Mais prier avec des enfants est aussi un chemin d'exigence, car cela oblige à dépasser ses à priori, à préférer leur présence devant Jésus à son propre confort, tant humain que spirituel. Prier avec les enfants, c'est accepter, par l'intercession de Van et de Thérèse, de recevoir les grâces par les petits. C'est aussi leur donner le goût de la familiarité avec Jésus : "Je veux que tu attires à moi les enfants dit Jésus. Je les aime beaucoup. Quand ils jouent au ballon, quand ils font des concours de natation ou se livrent à n'importe quel jeu enfantin, je suis au milieu d'eux. Marcel, tout me plaît chez les enfants : une parole, un sourire, même une larme qu'ils répandent à un moment de tristesse, tout cela me fait plaisir" (Col 375-376) Mais trop d'enfants, en ce temps de violence et de mépris de l'innocence, sont écartés de Jésus : "Malheureusement, Marcel, il semble que maintenant les enfants, par leur manière d'agir, veulent rivaliser avec les adultes. Et le plus dommageable, c'est que d'ordinaire, le monde leur fait connaître le péché plutôt que de me faire connaître moi-même. Ma vie de petit enfant, même un tout petit qui sait à peine marcher est capable de l'imiter. Je suis le vrai chemin qui mène les hommes au Ciel. Pourquoi un chemin, si les hommes étaient incapables de le suivre ? Les hommes peuvent suivre ce chemin facilement, comme en se jouant" (Col 376). Le Foyer de prière est un lieu où l'enfant est remis devant Jésus : "Laissez venir à moi les petits-enfants. Ne les empêchez pas." C'est donner la chance à l'Église de s'enrichir de la sainteté de l'enfance.

Le Foyer de prière : avec la France et le Vietnam, prier pour que le Règne de l'Amour de Jésus s'étende dans le monde entier.

Parce que le petit Van reçoit une vocation universelle, les Foyers ouvrent leur prière à la dimension du monde. D'une certaine manière, les Foyers de prière entrent dans le projet de la nouvelle évangélisation voulue par le Saint Père Jean-Paul II. Jésus demandait au petit Van de prier plus particulièrement pour la France : "Mon enfant, prie pour le pays que j'aime particulièrement. Ah ! la France, la France, si on ne prie pas, elle sera encore une fois malheureuse, et le règne de mon amour ne pourra que difficilement s'y établir France ! France, promets-tu de m'être fidèle ? Es-tu décidée à protéger et étendre le règne de mon amour dans le monde ?" (Col 88-89). La responsabilité de la France comme fille aînée de l'Église pour "étendre le règne de l'amour de Jésus dans le monde" est particulièrement mise en valeur par Jésus et Marie dans les Colloques. Comment ne pas entendre l'écho des paroles du Pape Jean-Paul II achevant ainsi son homélie, le 1er juin 1980, au Bourget : ¼ "Alors, permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l'Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle pour le bien de l'homme, à l'alliance avec la Sagesse éternelle ? Pardonnez-moi cette question. Je l'ai posée comme le fait le ministre au moment du baptême. Je l'ai posée par sollicitude pour l'Église dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l'homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit." La place de la France est particulièrement éminente. Si l'on en croit les Colloques, ce pays aura une mission importante dans l'évangélisation du monde : "De la France, mon amour s'étendra dans le monde Je me servirai de la France pour étendre le règne de mon amour partout Surtout, prie pour les prêtres de France, car c'est par eux que j'affermirai en ce pays le Règne de mon Amour" (Col 76). Déjà, Marthe Robin disait au Père Finet, en 1936 : "La France retrouvera sa vocation de Fille aînée de l'Église, elle sera le lieu de la plus grande effusion de l'Esprit et elle enverra de nouveau des missionnaires dans le monde entier". L'Église du Vietnam, dont le Pape Pie xi disait qu'elle était "la fille aînée de l'Asie", tient également une place fondamentale dans l'avenir chrétien du monde. Si Sainte Thérèse souhaitait se rendre au Carmel de Hanoi, il est probable qu'elle sentait dans son cœur l'importance de ce pays pour l'évangélisation de ce continent géant qu'est l'Asie. En parlant à Van aux portes de la Chine, elle signifiait par là le lien qui unit les deux Églises de France et du Vietnam, à l'image de l'union qui existe entre leurs deux âmes : ¼ "Je veux que l'union qui existe entre les deux petites fleurs soit le symbole de l'union que je veux voir régner entre la France et le Vietnam. Mon enfant, rappelle-toi que c'est avec la France que ton pays, le Vietnam, parviendra à consolider le règne de mon amour. Rappelle-toi de prier pour que les deux pays ne fassent plus qu'un ensemble comme les deux fleurs de France et du Vietnam intimement unies dans mon amour. O mon enfant chéri, continue de suivre docilement ta sœur, la petite fleur, dans toutes les directions qu'elle prendra. de ces deux petites fleurs comme témoignage que j'unirai ensemble ces deux pays dans mon amour" (Col 107-108). Les Foyers de Prière Marcel Van prient pour le monde entier, mais particulièrement pour l'évangélisation du Vietnam et, par conséquent, du Continent asiatique. L'universalité de l'Église est une des dimensions essentielles des Foyers de Prière Marcel Van.

Association Foyers de Prière Marcel Van

-Un moyen pour "mettre le feu au monde entier"-

Extrait de la retraite préparatoire à la prise d’habit août septembre 1945. Le texte en italique est l’enseignement reçu, le texte droit est la méditation de Van

.Les repas

1.Manger par obéissance.

2. Par mortification.

Quand on mange, il faut le faire en gardant une juste mesure; ne pas manger trop vite ni trop lentement, penser à Dieu et l’aimer tout en mangeant, ce qui revient à faire du repas une prière.

Quand je mange un mets savoureux, je l'offrirai au petit Jésus ou aux saints comme s'ils étaient à table avec moi. Les mets non appétissants, je les garderai pour moi. Les mets non sales, je les offrirai pour demander que les âmes tièdes soient embrasées de ton amour, Jésus: les mets trop sales, je les offrirai pour demander que les pécheurs puissent devenir pour ton cœur comme autant de mets savoureux. Les bons aliments, permets que je les offre pour demander que soient nombreux ceux qui communient tous les jours.

Est-ce que cela suffit,ô Jésus? Est-ce que cela répond à ton désir? Ö Jésus, je veux t'aimer quand je mange et quand je dors, je veux t'aimer a tout instant.

Ta grande souffrance, c'est de voir que bien peu nombreux sont ceux qui t'aiment vraiment. Comme je suis ton épouse, comment n'en serais-je pas peine moi aussi? Ô mon divin époux, ordonne que je devienne pour toi une épouse parfaite, et que je fasse tout pour te plaire. Tous ceux et celles qui en ce monde ne t'aiment pas encore, je te les offre, Jésus, et je te demande de les embraser de ton amour.

 

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