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 Le Serviteur de Dieu

Frère Marcel Van C. SS. R (1928 - 1959)

 Bulletin N°22 Janvier 2001 
  Bulletin de l’Association des Amis de Van
pour accompagner la Cause du Frère Marcel

  - Editorial -

  • - L’attrait pour le sacerdoce -
  • - L’apôtre caché de l’amour -
  • - L’âme sacerdotale -
  • Tout en n’étant pas prêtre, tu as une âme sacerdotale
  • Apôtre par le sacrifice et la prière
  • - La réponse à l’appel -
  • - Pourquoi Jésus aime tant les prêtres -
  • Marcel : Alors que puis-je faire pour que les prêtres deviennent bons comme tu le désires ?
  • - Monsieur le Moi -
  • - Témoignages -
  • Si vous aviez une belle photo du jeune Marcel Van. Comme j’assure la spiritualité en propédeutique-futurs-prêtres, vous pensez bien qu’on le connaît!!!
  • - Les Amis de Van -
  • Directeur de la publication : Anne de Blaÿ

  • - Editorial -

    « J’ai compris ma vocation en Italie, ce n’était pas aller chercher trop loin une si utile connaissance... Pendant un mois j’ai vécu avec beaucoup de saints prêtres et j’ai vu que, si leur sublime dignité les élève au-dessus des anges, ils n’en sont pas moins des hommes faibles et fragiles... Si de saints prêtres que Jésus appelle dans son Evangile: ‘le sel de la terre’ montrent dans leur conduite qu’ils ont un extrême besoin de prières, que faut-il dire de ceux qui sont tièdes? Jésus n’a-t-Il pas dit encore: ‘Si le sel vient à s’affadir, avec quoi l’assaisonnera-t-on?’ O ma Mère! qu’elle est belle la vocation ayant pour but de conserver le sel destiné aux âmes! Cette vocation est celle du Carmel, puisque l’unique fin de nos prières et de nos sacrifices est d’être l’apôtre des apôtres, priant pour eux pendant qu’ils évangélisent les âmes par leurs paroles et surtout par leurs exemples » (Manuscrit A, 55 r).

    « Céline, si tu veux, convertissons les âmes, il faut que cette année nous fassions beaucoup de prêtres qui sachent aimer Jésus! ... qui le touchent avec la même délicatesse que Marie le touchait dans son berceau » (LT 101, à Céline, 31.12.1889).

    « Céline, prions pour les prêtres, ah! prions pour eux. Que notre vie leur soit consacrée, Jésus me fait tous les jours sentir qu’il veut cela de nous deux » (LT 108, à Céline, 18.7.1890).

    Un des aspects qui me fascine chez le petit Van c’est justement ce lien qui l’unit intimement à sa sœur et à sa maîtresse spirituelle, Thérèse de Lisieux. L’amour pour le sacerdoce qui l’accompagne dès l’âge le plus tendre, et qui après qu’il ait du renoncer à devenir lui-même prêtre, s’exprimera dans sa vie de frère Rédemptoriste, toute consacrée généreusement au service du sacerdoce et de la sanctification des prêtres.


    Si le Concile Vatican II, quand il trace une vision d’ensemble de la réalité de l’Église et de la vocation universelle à la sainteté, a consacré au ministère sacerdotal de très belles pages lourdes de sens théologique, en le centrant sur la « charité pastorale », il n’a pas oublié d’insister, avec une force égale, sur la dimension personnelle de celui qui est enrichi par le caractère sacramentel qui fait de lui un « alter Christus » : la sainteté, pour le prêtre, n’est pas une matière à option ou un choix personnel ; elle est la conséquence même de la réalité sacramentelle qui existe en lui. Représenter sacramentellement le Christ Pasteur, dans et pour l’Église, devient une exigence vitale et demande - au-delà de la question de l’efficacité de ses actes, toujours garantie par le Christ lui-même - le témoignage de sa propre vie, tout et entièrement dédiée à la suite du Seigneur. La formule liturgique de la remise de l’évangéliaire, dans l’ordination du diacre, résume de façon très belle cette idée : reçois l’Évangile de Jésus-Christ ; médite ce que tu lis ; vis ce que tu médites ; enseigne ce que tu vis !

    Une partie importante du ministère de notre pape Jean-Paul II est consacrée aux prêtres. Non seulement les ordinations qu’il tient à célébrer, à l’occasion de ses voyages apostoliques dans le monde entier. Mais également la lettre annuelle aux prêtres du Jeudi Saint, les nombreuses allocutions et catéchèses, sans oublier l’exhortation apostolique «Pastores dabo vobis», constituent un important «corpus» théologique et pastoral sur le sacerdoce catholique, qui rappelle constamment des éléments essentiels et des valeurs permanentes que l’on ne peut jamais négliger ou oublier : la configuration ontologique réalisée par l’imposition des mains de l’évêque au moment de l’ordination et qui unit l’humanité des prêtres avec la personne divine de Jésus, le bon Pasteur, tête de l’Église, maître, guide et sanctificateur de la communauté des croyants ; réalité sacramentelle qui devient visible, entre autres, dans le cœur sans partage du prêtre, dans lequel doivent se fondre de manière indissociable l’amour de Dieu et l’amour pour toute l’humanité, pour devenir un don total et irrévocable de soi-même ; le ministère comme service du mystère divin au milieu des hommes et des femmes de notre temps et de tous les temps.

    On voit changer tant de façons extérieures de vivre et de manifester le sacerdoce catholique, selon les diverses cultures et les temps. Mais ces fondements ne pourront jamais disparaître, c’est le Christ lui-même qui a voulu en revêtir le sacerdoce de son Eglise! Ou pour le dire à la manière de Van: « Le prêtre d’aujourd’hui est un prêtre tout comme autrefois » (Carnet IV).

    Nous avons besoin, c’est certain, de nombreux prêtres. Et grâce à Dieu, il y a déjà des signes qui font espérer une croissance des vocations dans beaucoup de parties du monde. Mais nous avons encore plus besoin que les prêtres soient des saints, des pasteurs selon le cœur du Christ!

    Et dans ce domaine également, Van a quelque chose à nous dire.

    Père Fernando Guimarães C.Ss.R.

    Chef de Bureau - Congrégation pour le Clergé

    Cité du Vatican


    - L’attrait pour le sacerdoce -

    Dès son plus jeune âge, Van est attiré par Jésus qu’il aime de tout son cœur. Dans son Autobiographie, il explique cela à son Père spirituel.

    Mon Père, j’ai constaté que, depuis le jour où j’ai su réfléchir, sans avoir une notion bien nette de la vie religieuse, je désirais pourtant me consacrer à Dieu, comme je l’ai dit plus haut. Cependant, à partir du jour de ma première rencontre avec Jésus, ce désir est devenu de plus en plus pressant dans mon âme. Je désirais trouver un endroit éloigné du monde, et tout en sachant que dans cet endroit il me faudrait renoncer à mon père, à ma mère, à mes frères et sœurs de même qu’à toutes les douceurs me venant de ma famille bien-aimée, j’étais prêt à faire ce choix avec joie, afin de vivre avec Jésus seul qui m’avait enivré de son amour.

    Chaque fois que je recevais Jésus, je sentais ce désir comme retentir en mon âme et [102] me presser très fortement. Sans hésiter, je reconnus que c’était là l’appel de Jésus à mon âme. Aussi, sans la moindre pensée de résistance, je répondis sur le champ à sa voix, et je pris la décision de chercher un moyen de me conformer parfaitement à sa volonté.

    aut 101-102

    Je désirais vivement devenir prêtre le plus tôt possible pour aller prêcher la parole de Dieu aux non-chrétiens. Autour de mon village, combien d’autres villages qui ne connaissaient pas encore le bon Dieu, combien de gens qui ne savaient que se plaindre au Ciel, mais sans connaître le Ciel. Cette situation m’attristait profondément et [108] me faisait désirer devenir bien vite un véritable apôtre, afin de travailler à la plus grande gloire de Dieu.

    aut 107-108


    “O mon Dieu, si tu veux que je sois prêtre, je me propose d’être un prêtre de paroisse qui fasse connaître aux âmes ton amour miséricordieux. Je désire être prêtre, j’ai soif que ton nom soit glorifié, et cette soif me pousse à chercher comme le cerf altéré une source d’eau pure...”      aut 316

    [225] A la cure, je ne sais pourquoi, j’ai été plus que personne témoin de beaucoup de mauvais gestes entre le curé et les jeunes filles, alors que normalement je n’aurais pas pu les voir : d’ordinaire, je me cachais et n’épiais le comportement de personne. Je pense aussi que le curé devait savoir que je voulais être discret. Je crois donc que Dieu a voulu me montrer clairement ces choses pour me faire mieux comprendre les prêtres, m’entraîner à souffrir de bon cœur et prier beaucoup plus pour eux.

    Aujourd’hui je ne suis pas prêtre, et je ne le serai jamais ; cependant il n’est pas certain que parmi les prêtres en titre il y en ait beaucoup qui comprennent bien leur dignité comme je la comprends moi-même. Et pour cette raison, Dieu devait m’attribuer le rôle de collaborateur des prêtres plutôt que la dignité sacerdotale. Je parle ici selon la pensée de la petite Thérèse. En réalité, Dieu m’a aussi fait comprendre qu’aider les prêtres est un rôle très nécessaire. Car une fois que le prêtre est perdu, le monde ne peut que tomber dans un état infiniment pitoyable. Par conséquent, tous les jours je priais [226] spécialement pour mon curé. J’offrais à Dieu tous mes travaux, toutes les insultes que je devais endurer de sa part, afin que Dieu lui accorde la grâce de la conversion. D’un autre côté, je suppliais instamment la Sainte Vierge de tout faire pour m’aider à m’enfuir de ce lieu suspect. Ayant eu beaucoup à souffrir de la part du curé, bien souvent, sous l’effet du mécontentement j’étais tenté de céder à la colère, et de révéler tout le mal que j’avais constaté chez lui de mes propres yeux. Mais à ces moments difficiles, c’est comme si ma Mère Marie avait été là pour me consoler et me faire oublier. Je sentais en mon âme une grâce de force qui éteignait complètement le feu de la colère. Je me disais : “Cela suffit, à quoi bon parler ? Il faut tout endurer afin que sa dignité de prêtre soit sauvegardée et produise du fruit dans les âmes. Si à cause d’une parole son autorité était méprisée, mieux vaudrait demander à Dieu d’anéantir le monde. Et alors comment pourrais-je encore désirer aller à la recherche des âmes pour les ramener à Dieu ?”

    aut 224-226


    - L’apôtre caché de l’amour -

    Mais, après quelques mots sur la beauté de l’herbe et des nuages, voici que sainte Thérèse  me dit subitement :

    ·        Van, mon petit frère, j’ai une chose à te dire, seulement je crains que cela ne t’attriste.

    ·        Oh ! Ma sainte et bien-aimée sœur, comment pourrais-je être triste avec toi ? Jusqu’à maintenant, est-ce que tu m’as jamais vu triste à cause de tes paroles ?

    ·        C’est vrai, mais aujourd’hui je sais que de toute façon tu seras triste et bien triste... C’est pourquoi je tiens d’abord à te demander ton consentement avant de t’en parler. Et maintenant, me promets-tu de “ne pas t’attrister” ? C’est à cette condition que j’oserai parler.

    - [649] Ma sœur, je te le promets.

    ·        Dans ce cas, je vais te le dire. Van, mon cher petit frère, Dieu m’a fait connaître que tu ne seras pas prêtre.

    ·        Jésus ! Est-ce bien vrai, ma sœur ?

    Je me mis à pleurer. Mais pourquoi cela ? Comment se fait-il que je ne puisse pas devenir prêtre ?... Oh ! Non ! Non ! Jamais je ne me résignerai à vivre sans être prêtre. Je veux devenir prêtre pour offrir la messe, pour aller prêcher la religion, sauver les âmes et procurer la gloire de Dieu... Oui ! C’est une chose décidée, il faut que je devienne prêtre.

    ·        Van, attends un peu avant de pleurer. Je ne t’ai pas encore tout dit, petit frère. Oui, être prêtre, ce n’est pas difficile ; aussi je ne t’ai pas dit que tu ne pouvais pas devenir prêtre. D’autre part, qui oserait se vanter d’être digne de la vocation sacerdotale ? Par conséquent, si Dieu veut que ton apostolat s’exerce dans un autre état de vie, qu’en penses-tu ? Moi-même autrefois, est-ce que je n’ai pas désiré devenir prêtre pour aller prêcher l’Evangile ? Mais Dieu ne l’a pas voulu.(...)

    Je posai encore cette question :

    ·        Mais pourquoi le bon Dieu ne me choisit-il pas pour être prêtre ?

    Sans donner d’explication, Thérèse me répondit :


    ·        Allons petit frère, tout en n’étant pas prêtre, tu as quand même une âme de prêtre, tu mènes une vie de prêtre et les désirs d’apostolat que tu te proposais de réaliser dans l’état sacerdotal, tu les réaliseras tout comme si tu étais réellement prêtre. Vraiment, il n’y a en cela aucune difficulté pour la toute-puissance de Dieu. Crois bien que Dieu, infiniment puissant et juste, ne peut jamais refuser d’accueillir [651] le désir d’une âme droite qui, par amour pour lui, veut réaliser de grandes choses. Oui, crois fermement que ton désir du sacerdoce est très agréable à Dieu. Et s’il veut que tu ne sois pas prêtre, c’est pour t’introduire dans une vie cachée où tu seras apôtre par le sacrifice et la prière, comme je l’ai été autrefois. En réalité, la volonté de Dieu n’a rien de cruel. Dieu te connaît mieux que tu ne te connais toi-même, et c’est lui qui a fixé d’avance la durée de ta vie dont il connaît tous les événements. C’est pourquoi, dans sa sagesse, il a dû arranger les choses de façon que tu puisses exercer sans retard ton apostolat en ce monde. Petit frère, réjouis-toi, et sois heureux d’avoir été mis au nombre des “Apôtres de l’Amour de Dieu” qui ont le privilège d’être cachés dans le cœur de Dieu pour être la force vitale des Apôtres missionnaires. Oh ! Petit frère, peut-il y avoir un bonheur plus grand que celui-là ? Si, en ce moment, tu laisses couler tes larmes, c’est sans doute parce que tu n’as pas encore compris. Mais quand tu auras compris ta vocation et la faveur exceptionnelle [652] que Dieu t’a accordée, tu en seras si heureux que tu ne sauras quels mots employer pour lui dire toute ta reconnaissance.

    ·        Oui, ma sœur chérie, mais je voudrais te poser encore une question : bien que Jésus ne veuille pas que je sois prêtre, est-ce que je ne pourrais pas quand même lui demander de communiquer à une âme de son choix tous les désirs et tous les projets que je me proposais de réaliser dans ma vie sacerdotale, afin que, grâce à cette âme, mes désirs d’apostolat missionnaire puissent devenir réalité ?

    ·        Que tu es aimable, petit frère ! Est-ce que tous les prêtres ne peuvent pas te remplacer, pour que tu aies encore besoin de léguer tes projets à l’un d’entre eux en particulier ? Toutefois, pour se conformer à ton désir, Jésus veillera à choisir une âme qui tiendra ta place, comme tu le désires. Quant à toi, petit frère, tu auras toujours comme fonction d’être l’“Apôtre caché de l’Amour”.

    ·        Ma sœur, en quoi consistera cette vocation cachée ? Si je ne deviens pas prêtre, alors que pourrais-je bien faire ?

    ·        Tu entreras en religion.

    Col 648-652


    - L’âme sacerdotale -

    Tout en n’étant pas prêtre, tu as une âme sacerdotale

    Lorsqu’il demande à sainte Thérèse avec tristesse pourquoi le bon Dieu ne me choisit pas pour être prêtre?, elle lui fait une curieuse réponse:

    Allons petit frère, tout en n’étant pas prêtre, tu as quand même une âme de prêtre, tu mènes une vie de prêtre et les désirs d’apostolat que tu te proposais de réaliser dans l’état sacerdotal, tu les réaliseras tout comme si tu étais prêtre (aut 650).

    Que signifie cette parole où il est dit que, sans recevoir le sacrement de l’ordre, il a « une âme de prêtre » et qu’il réalisera ses désirs d’apostolat tout comme s’il était prêtre?

    Il faut regarder le petit frère au terme de son existence terrestre pour découvrir qu’en effet, Van portait profondément en lui cette « âme sacerdotale ». Au point qu’il écrira dans une des dernières lettres que nous possédons de lui, en juillet 1956, d’un camp de rééducation où il est prisonnier:

    En ce qui me concerne, depuis le jour où je suis arrivé dans ce camp de Mo-Chèn, je suis très occupé, comme peut l’être un petit curé de paroisse. En dehors des heures de travail obligatoire, je dois continuellement accueillir les gens qui viennent les uns après les autres chercher du réconfort auprès de moi, qu’ils considèrent comme quelqu’un qui ne connaît pas la fatigue (cor 20/07/56 au Père Paquette).

    Sans être prêtre, il termine sa vie dans une paroisse inattendue, où Jésus lui permet effectivement de réaliser les désirs d’apostolat de sa jeunesse, de sauver des âmes en les conduisant au Christ :

    ... Dieu lui-même m’a fait savoir que c’est sa volonté que j’accomplis ici. Bien des fois que je lui ai demandé la faveur de mourir dans ce camp, mais chaque fois il m’a répondu:

    ·        Je suis bien prêt à suivre ta volonté comme tu suis toujours la mienne, mais il y a les âmes qui ont encore besoin de toi; sans toi, il me serait impossible d’arriver jusqu’à elles. Alors qu’en penses-tu mon enfant?


    ·        Seigneur, c’est à toi d’y penser pour moi (cor 20/07/56 au Père Paquette).

    Dans ce camp de Mo-Chèn, Van vit bien quelque chose de l’apôtre, mais nous sentons que l’essentiel n’est pas ici. Ne vouloir le comprendre qu’à partir de son activité apostolique dans le camp de rééducation nous ferait passer à côté de la profondeur de sa vie spirituelle et risquerait de nous tromper sur la vraie nature de sa mission. Le plus important reste caché. Déjà, au couvent des Rédemptoristes, rien ne laissait apparaître à ses confrères cette « âme sacerdotale », connue de son directeur spirituel uniquement, le Père Antonio Boucher. En lisant les écrits de Marcel Van, on comprend aisément que sa mission dépasse largement le cadre étroit de ce qui est visible extérieurement. En effet, le cœur est exprimé en peu de mots par Thérèse lorsqu’elle lui dit :

    Et si (Dieu) veut que tu ne sois pas prêtre, c’est pour t’introduire dans une vie cachée où tu seras apôtre par le sacrifice et la prière, comme je l’ai été autrefois (aut 651).

    Apôtre par le sacrifice et la prière

    « Apôtre par le sacrifice et la prière » : voilà le résumé de son « apostolat dans le monde » qu’il doit « exercer sans retard » (aut 651). C’est par le sacrifice et la prière que Van est appelé à devenir un Apôtre de l’Amour de Dieu, à la suite de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, durant sa vie terrestre.

    Toute l’histoire de Van et sa spiritualité seront marquées par cette mission qu’il reçoit de Dieu lui-même. La prière et le sacrifice courent tout le long des nombreuses pages de son Autobiographie, de sa Correspondance, mais aussi des Colloques, qu’il nous a laissés comme témoignage de son âme.

    Et le premier grand sacrifice auquel il est appelé est précisément celui de ce qu’il croit être sa vocation: son désir de devenir prêtre. Il doit renoncer sans aucun délai à tout ce qui a donné sens à son existence depuis l’âge de sept ans, à tout ce pour quoi il a supporté tant d’épreuves et d’humiliations. Il doit abandonner le pivot autour duquel son existence s’organise, dans un grand acte de foi et d’abandon. Le renoncement est d’autant plus exigeant et redoutable que sa vocation semble être pourtant confirmée par son entourage :


    Les gens disaient de moi: « De toute façon, il deviendra un saint prêtre ». Et moi, j’étais fermement résolu de devenir un prêtre parfait, un apôtre qui sait se sacrifier lui-même. Et pour rester fidèle à cette résolution, j’ai dû m’imposer de nombreux efforts tant au point de vue spirituel que corporel. (...) Ma seule raison de vivre était Dieu, et c’est vers lui que je voulais tout faire converger. Pour arriver à ce but ardemment convoité, je n’avais qu’un désir: devenir un prêtre voué tout entier à l’amour de Dieu. Hélas! en dépit de ce rêve si beau et si sincère, voilà que Dieu a bien voulu guider mes pas sur une autre route... (aut 648).

    Van ne comprend pas le sens de ce sacrifice, comme Abraham ne comprend pas que Dieu demande de lui sacrifier son fils Isaac. Van est « au pied du mur », appelé à un acte d’obéissance radical. S’il n’avait pas dit « oui » à ce qu’il ressent pourtant comme une grande blessure infligée par Jésus, s’il s’était cramponné à son désir de devenir prêtre comme à une bouée de sauvetage, il ne lui aurait pas été possible de devenir un Apôtre de l’Amour. En effet, toute la fécondité spirituelle de Van dépend de cet abandon à la volonté divine. C’est précisément parce qu’il fait passer la volonté de Dieu avant la sienne qu’il devient un « apôtre de l’Amour de Dieu ».

    In Quel est ton secret petit Van p.273-274

    - La réponse à l’appel -

     

    Ce qui attirait sœur Thérèse au Carmel, c’était le sacrifice pour l’Église, pour les prêtres...elle voulait que sa vie soit consacrée à la sanctification des ministres du Seigneur. Elle disait que prier pour les prêtres, c’était faire le commerce en gros puisque par le tête, elle atteignait les membres. Ce désir de la sanctification des prêtres, et par eux de la conversion des pécheurs, fut vraiment le mobile de sa vie. Elle nous apprit au noviciat une prière pour eux, assez longue, dont elle ignorait l’auteur. Presque toutes les lettres qu’elle m’écrivait, lorsque j’étais dans le monde, témoignent de cet attrait qui nous était commun.

     

    Admis au petit séminaire de Langson, Van y fait la connaissance de Lang, de quelques années son aîné: il est en 3e alors que Van est en 7e. A l’approche de l’ordination sacerdotale de Lang, Van, à sa façon, lui envoie ses félicitations en lui montrant la complémentarité de leurs deux vocations. Il se sent uni à lui par un “lien spirituel que personne ne voit et que Dieu est seul à connaître”.

    Quel est donc ce lien? Il est tentant de penser que Lang est précisément celui qui a reçu tous les désirs et tous les projets que Van se proposait de réaliser dans sa vie sacerdotale. Ce lien est donc celui d’un commun amour pour les âmes où chacun, selon son charisme, travaille à leur salut. Il est aussi celui qui unit les fidèles et les prêtres dans leur participation à l’unique sacerdoce du Christ.

    Lang est devenu évêque de Xuan Loc, il a permis l’ouverture du procès de béatification de Van en déléguant Monseigneur Valois, évêque de Saint-Jérôme.

    Le 22 avril 1951

    A toi, paix profonde en Jésus et en Marie notre Mère.

    J’ai reçu hier ta lettre. Merci beaucoup pour les premières lignes où tu m’exprimes ton amitié, et le souvenir que tu gardes de moi ton « petit frère ».

    Frère Lang, Je suis certain que tu ne t’étonnera pas de m’entendre, moi, Marcel, te parler comme un simple « petit frère ». A vrai dire, en voyant ma physionomie, personne ne pourrait deviner qu’il existe chez moi des sentiments si tendres... Cependant, permets que je laisse de côté cette question et que je te dise sincèrement : si je me donne comme étant ton « petit frère », c’est parce que je le veux ainsi, et que tu l’as compris toi-même dans ce sens... Donc, désormais, chaque fois que je t’écrirai, j’emploierai ce terme de petit frère ».


    Tu sais aussi que je désire ardemment la venue du jour où tu sera ordonné prêtre, et que, par conséquent, je fais tout mon possible pour prier encore davantage et avec plus de ferveur, afin que mon désir se réalise bientôt. Naturellement, je me fais une obligation de penser à toi et de prier pour toi, car je dois beaucoup au diocèse (de Langson) et à toi-même. En effet, je me sens toujours intimement uni à toi par un lien spirituel que personne ne voit, et que Dieu est seul à connaître.

    Etant religieux Rédemptoriste, j’ai déjà à porter dans mon cœur de nombreuses intentions de prières selon la Règle, mais je trouve que ces intentions sont encore peu nombreuses, et je désire en embrasser encore davantage. Pour cette raison, avec la soif qui me dévore, je trouve que c’est trop peu pour moi d’embrasser toute la terre... ! C’est une soif que l’amour de Jésus lui-même a creusée profondément dans mon cœur aimant...

    Ah! frère Lang, qu’est-ce que je dis là? Est-ce que tu y comprends quelque chose? Il semble que je voulais exprimer ici ma soif ardente du salut des âmes? ... Oui, c’est là l’unique soif de ma vie, et à cause de cette soif, je me suis fait une obligation d’être « Le Cœur » des prêtres, utilisant la chaleur de l’amour et la source du Sang rédempteur, pour battre et donner la vie aux prêtres. Ce n’est pas par orgueil que je parle ainsi, mais parce que vraiment il m’a été donné de reconnaître la grâce divine agissant en moi, me pressant de constater que Dieu vit en moi, et que moi je vis en Lui. Cet échange d’amour m’a transformé en l’amour infini de Dieu.

    Ah! mon cher frère, j’ai été un peu long, mais je sais que, même si j’étais encore plus long,... encore plus long... toujours plus long, jamais je ne pourrais épuiser le thème de l’amour. Tu me comprends déjà, mon inclination pour le sacerdoce était très profonde et très forte; mais soudain, sans que personne ne me dise que je ne pouvais pas devenir prêtre, voilà que, à Quang-Uyên, alors que je caressais toujours ce désir, rêvant à l’heureux jour où je monterais à l’autel du Seigneur, jai demandé de partir, et... maintenant, je suis un simple religieux frère, au service de ma communauté.

    Cher frère, je te dis tout bas: que c’est là un secret que personne ne connaîtra avant le jour de ma mort. Dieu ne m’a pas dit non plus que je ne pouvais pas devenir prêtre. Mais sa sainte volonté a manoeuvré habilement pour me cacher derrière un rideau secret, dans la cage de sa poitrine divine, pour y remplir la fonction de « cœur », et devenir pour les prêtres une force vive.

    Frère, cela suffit. Je dois maintenant garder le silence. Après une heure de forte émotion, permets que je laisse mon cœur reprendre peu à peu son rythme normal...


    Je te souhaite d’aller de l’avant, de tenir fermement la croix en main, et de crier à haute voix dans la forêt profonde : “Jésus est infiniment digne d’être aimé. Que son Nom soit glorifié, et que son Règne soit sans limites.” En attendant ce jour, et jusqu’au moment où j’irai à ta rencontre, sur ton lit d’agonie ; je prierai pour toi, je serai près de toi, plus encore, je resterai uni à toi à chaque instant de ta vie d’apôtre.

    Que le Seigneur exauce ma prière, et qu’il t’aide à aller toujours de l’avant.

    Ton humble petit frère,

    J. M. T. Marcel, C. Ss. R.

    L’extrait de cette lettre à Nghi, époux de Sau, montre de quelle façon Van est rentré dans le projet de Dieu sur lui, et comment Van a renoncé à son propre projet.

    Tu me demandes quand je serai ordonné prêtre? Je te réponds clairement que jamais je ne serai ordonné prêtre. Dieu m’a confié une autre fonction qui, extérieurement, n’a rien d’honorable, mais qui n’est pas moins importante. Cette fonction consiste pour moi à être une force vitale pour les prêtres. Si je suis entré en religion, c’est pour cette unique raison.

    Au moment où je désirais encore vivement devenir prêtre, Dieu m’a fait connaître un jour, que si je poursuivais ce but, je mourrais avant de pouvoir l’atteindre, et il m’a fait savoir en même temps qu’il me voulait dans la condition qui est la mienne maintenant.

    C’est pour cela que j’ai demandé de quitter le séminaire pour entrer en religion. Je répondais par là à la volonté de Dieu sur moi. Et aujourd’hui, j’ai le bonheur de nager dans l’océan de l’Amour de Dieu. Je reconnais ici que la fonction que m’a confiée le Seigneur est très importante, qu’elle consiste à donner la vie aux prêtres. Dieu m’a fait voir qu’en ce monde, il ne manque vraiment pas de prêtres; et si les gens se plaignent du manque de prêtres, c’est uniquement parce qu’ils ne voient pas les prêtres, car en réalité, ils sont très nombreux. Tout ce qui manque, ce sont les prêtres remplis de ferveur et de zèle. Dieu a donc besoin de la collaboration de certaines âmes, afin de faire naître chez les prêtres l’abondance de la grâce divine qui les aidera à vivre et à agir conformément à la volonté de Dieu.


    - Pourquoi Jésus aime tant les prêtres -

    Marcel : Ces derniers jours, je n’ai pas d’appétit du tout, et maintenant, je sens de nouveau mon mal de cœur ; cependant, la douleur est légère et supportable.

    Petit Jésus, il fait déjà chaud, permets que j’enlève mes chaussettes, n’est-ce pas ? Il fait grand soleil, je ne sens plus le froid.

    Jésus : Si tu les enlèves maintenant, cela te sera nuisible. Allons, patiente [477] encore un peu et offre-moi ce sacrifice. Quand il faudra les enlever, je te le dirai ; tu n’as pas à t’en préoccuper. Accepte cette petite mortification dans l’intention de me consoler en ce jour de mon crucifiement. En outre, tu dois prier aujourd’hui{486} pour les prêtres ; il faut te souvenir de ces prêtres qui se sont égarés loin de l’Amour, et qui marchent pieds nus dans la boue du péché...

    Ô mon petit frère, reste aujourd’hui près de la croix, embrasse mes pieds et ne cesse de répéter : “Ô Jésus je t’aime pour les prêtres qui ne t’aiment pas. Fais que ton Amour pénètre librement au plus intime du cœur des prêtres. Fais que les prêtres fervents soient remplis de zèle pour ton Amour. “

    Petit frère, rappelle-toi toujours ceci : la voix qui dans le monde rejette mon Amour est sortie tout d’abord de la bouche de prêtres ; c’est pourquoi il faut maintenant que la voix des prêtres s’élève pour protéger mon Amour dans le monde. Sinon, le monde sera malheureux...

    Marcel : Alors que puis-je faire pour que les prêtres deviennent bons comme tu le désires ?

    Jésus : Petit frère, je viens de te le dire : tiens-toi au pied de la croix, et là, ta voix sera assez puissante pour appeler [478] les prêtres à mon Amour.

    Marcel :{487} Petit Jésus, dis-moi pourquoi tu aimes tant les prêtres ? Chaque fois que tu parles d’eux, je vois que tu leur témoignes le plus grand respect.


    Jésus : C’est parce que les prêtres sont réellement d’autres moi-même. Leur dignité l’emporte sur celle d’être ma Mère. La dignité de notre Mère Marie n’égale pas celle des prêtres. Cependant, Marie est plus puissante, puisqu’elle est ma Mère ; et par conséquent, les prêtres étant d’autres moi-même, ils sont aussi les enfants de Marie. Dans le ciel, l’âme d’un prêtre sera l’objet de la vénération de tous les saints et de toutes les saintes, y compris notre Mère Marie.

    Petit frère, tu es déjà très fatigué, n’est-ce pas ? Je n’ose te parler plus longtemps, par crainte de trop te fatiguer, et alors Marie ne serait pas contente. Assez. Va te reposer. Tu écriras une autre fois. Vu que tu n’as pas bien dormi la nuit dernière, prends ta sieste un peu plus tôt. Tu écriras ce soir. Je te donne un baiser...

     

    Colloques 476-478, le 19 avril 1946 (vendredi saint)

     Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, bien qu’il y ait entre eux une différence essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnés l’un à l’autre: l’un et l’autre, en effet, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ. Celui qui a reçu le sacerdoce ministériel jouit d’un pouvoir sacré pour former et conduire le peuple sacerdotal, pour faire, dans le rôle du Christ (in persona Christi), le sacrifice eucharistique et l’offrir à Dieu au nom du peuple tout entier ; les fidèles eux, de par le sacerdoce royal qui est le leur, concourent à l’offrande de l’Eucharistie(3) et exercent leur sacerdoce par la réception des sacrements, la prière et l’action de grâces, le témoignage d’une vie sainte, et par leur renoncement et leur charité effective.

     

    Concile Vatican II


    - Monsieur le Moi -

    Van montre ici combien il est espiègle. Peu bavard, il sait écouter et il s’amuse des réflexions qu’il entend de la part de frères plus anciens. Dans un carnet intime, il les a notées ajoutant, pour sa propre édification, des réponses.

    Le passage que nous présentons ici montre bien le sens profond du respect de l’autre et tout particulièrement de la personne consacrée.

    La Règle dit qu’il faut se montrer respectueux envers les supérieurs. Cependant... cette prescription doit être prise dans un sens général seulement, car je ne puis admettre que dans le siècle de l’égalité où nous vivons maintenant, il faille encore faire des courbettes comme autrefois.

    De nos jours, en Europe, on n’a plus beaucoup de respect pour les prêtres, parce que ceux-ci ont exagéré autrefois dans les marques de respect qu’ils exigeaient des gens. Qui pourrait encore supporter de tels excès?

    Evidemment, l’excès est toujours nuisible. Aujourd’hui, l’étiquette à garder envers les dignitaires ecclésiastiques n’a plus les mêmes exigences qu’autrefois. Mais pour ce qui est des sentiments intérieurs de respect, personne ne peut y mettre de limites.

    Le prêtre d’aujourd’hui est un prêtre tout comme autrefois, ayant le même prestige, la même autorité, et par conséquent méritant le même respect. Il n’y a de différence que pour les marques extérieures de respect qui varient avec les époques. Il est bien certain qu’aujourd’hui on ne peut plus t’obliger à courber le dos, à te cacher la figure et à enlever tes chaussures quand tu passes devant les prêtres; mais tu n’es pas autorisé pour autant à amoindrir leur caractère sacré. Tu dois encore les respecter, et tu ne peux te permettre de parler comme font les athées qui, dans leur arrogance, n’ont aucune considération pour la dignité surnaturelle du prêtre. Il faut savoir que les prêtres sont les représentants de Dieu, qu’ils sont la présence de Jésus lui-même sur terre.

    Carnet IV


    - Témoignages -

    Le 28 septembre 1999

     

    Chers amis,

    il y a quelques années, me trouvant au Burundi, j’avais demandé une photo de Van. Je sais que vous vous étiez efforcés de m’en faire parvenir, sans succès, en raison de l’embargo qui régnait alors sur le pays et qui nous isolait.

    Revenu au Sénégal, je viens réitérer ma demande.

    Van célèbre la messe avec moi chaque jour !

    J’avais été très frappé par sa demande de pouvoir communiquer à une âme tout ce qu’il aurait voulu réaliser dans sa vie sacerdotale à laquelle il lui avait été demandé de renoncer. Je n’ai évidemment pas la prétention de me présenter comme l’un de ceux qui le remplacent. Cependant, depuis ce jour, Van m’accompagne dans chacune de mes messes. Il m’est très présent ; je lui demande d’utiliser ma personne pour réaliser, d’une certaine façon, son rêve. Dois-je dire que ces célébrations en duo, dans la Foi, m’aident beaucoup, m’apportant ce supplément d’attention et d’adoration qui m’empêchent de céder à l’habitude. Cette communion est facilitée par le fait que nous avons pratiquement le même âge. Et Van reste, pour moi, le petit enfant que m’ont révélé les livres de Marie-Michel ; mais il est aussi ce contemporain las et ridé dont le sourire éternel me redonne courage et force. C’est ensemble que nous accueillons le Christ dans l’Eucharistie et je m’associe à l’action de grâces que Van fait pour moi, avec moi, que nous faisons ensemble.

    Vous comprenez mon désir d’obtenir une photo me le rendant plus présent dans ma chambre et mon lieu de travail... puisque, pour la chapelle ou les églises ou m’envoie mon ministère, ce n’est guère nécessaire.

    Avec amitié.

    Père A. F., s.m.


    Toliara, le 20 octobre 2000

     

    Chère Madame,

    après cinquante ans de Madagascar, j’ai eu un neuro-paludisme qui m’a terrassé. J’ai dû, pauvre canadien que je suis, me replier en France chez des amis pour mettre bon ordre à tout cela. Et, écoutant Radio-Espérance (Lyon), j’ai entendu parler du jeune Van, ce délicieux petit saint!

    J’ai été bouleversé par la lecture de ses écrits, le seul livre que j’ai pu trouver à Paray-le-Monial où j’ai fait ma retraite, comme frère du Sacré-Cœur. Je donnerai cher pour avoir le livre de sa vie. Où le trouver? Une confidence comme çà : je suis Frère et j’ai toujours désiré être prêtre ; mes supérieurs m’ont toujours dit, comme d’ailleurs mon Père spirituel : Dieu te demande cette humilité, offre-lui cela, il te veut Frère et te dira pourquoi. Et je me retrouve avec mon jeune Frère et Ami Van...

    Et depuis, je suis “avec lui, moi qui étais près de la petite Thérèse”. Ce fut facile. Figurez-vous que j’en ai parlé aux carmélites de Toliara : elles n’avaient jamais entendu parler de lui. Je leur ai passé mon livre : les écrits du jeune saint. Elles en sont toutes “retournées”... et du coup ont grossi le nombre des amis du serviteur de Dieu, et quel serviteur.

    Si vous aviez une belle photo du jeune Marcel Van. Comme j’assure la spiritualité en propédeutique-futurs-prêtres, vous pensez bien qu’on le connaît!!!

    Félicitations pour votre magnifique travail et de tout cœur, comptez sur moi pour grossir le nombre des amis de Van.

    Mon admirative et priante amitié.

    Frère R.

     

     

     


    Tuléar, le 18 octobre 2000

    Chère Anne, grand merci pour les deux bulletins de l’association des Amis de Van. Je les ai partagés avec les jeunes Malgaches et les sœurs qui s’occupent des jeunes.  Je ne sais pas si cela est possible : je vous demande seulement de traduire les trois volumes sur Van en langue malgache, ce sera plus facile pour les autres jeunes qui ne savent pas encore lire le français.

    Vous savez, Anne, je dis à Thérèse et à Van : “je vous confie, à tous les deux, le diocèse de Tuléar : l’évêque, les séminaristes diocésains, les religieux et les religieuses pour qu’ils aiment Jésus comme vous deux d’un amour passionné.

    Voilà, chère Anne, je ne vous oublie pas, soyez-en sûre, dans la prière quotidienne. Je sais aussi que vous pensez toujours à nous, à nos frères et sœurs malgaches. Ils ont besoin de nous : par nos prières et nos sacrifices, surtout pour les prêtres...

    Union de prières

    Sœur M. F.

    Si vous avez un témoignage à donner,

    si vous avez reçu une grâce par l’intercession de Van,

    si vous avez des renseignements sur sa vie,

    vous pouvez écrire à :

     

    Les Amis de Van

    35, rue Alain Chartier

    75015 Paris - France

     

    Tél : (33) 01 48 56 22 88 - Fax : (33) 01 45 30 14 57

    Adresse e-mail : amisdevan@noos.fr



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