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MARCEL VAN Le Mystère d'une petite fleur (2)



La petite voie de Van ou le don de l'enfance...



Un nouvel événement va bouleverser sa vie. Dans sa méditation, il se sent soudain envahi d'une présence, il entend la voix de Jésus: "Marcel m'aimes-tu beaucoup ?" Il voit Jésus s'approcher dans le St-Sacrement: "Mon enfant prie beaucoup et fais beaucoup de sacrifices, souffre et offre." Par la suite, il apprendra la conversion de son père...
Jésus lui demande d'aimer la France (c'était la guerre en Indochine et pour lui ce n'était pas facile...) car "c'est le pays qu'il aime tout particulièrement". Il lui donne des messages sur les prêtres de France et prophétise la levée de jeunes apôtres de sa lumière. Jésus lui dit :
"Plus tard, tu verras, j'aurai toute une armée d'apôtres et tout ce que je leur enseignerai, ce sera de m'aimer comme tu m'aimes toi-même. Cependant il me faut quelqu'un qui me serve d'intermédiaire, tu seras cet intermédiaire, n'est-ce pas ? Est-ce que tu acceptes ce rôle ? Il te suffira d'écrire mes paroles. Il y aura ensuite d'autres apôtres qui se chargeront de les faire passer et mon amour se répandra. Dans le cas contraire mon amour s'éteindra dans le monde...
...Ces paroles que je t'adresse ici, seules les âmes simples et humbles sont capables de les comprendre, seules les paroles enfantines sortant d'un coeur aimant ont le don de me charmer...
...Oui, toi Van, la première petite fleur du Vietnam, tu es bien faible. Je n'ai jamais vu une âme plus faible mais peu importe car il ne te reste qu'à aimer et le reste, je m'en charge...
...Van, n'oublie pas le pays que j'aime le plus, le pays qui a produit la première petite fleur qui depuis en a engendré beaucoup d'autres. Cette petite fleur c'est celle que j'ai choisie pour être ta petite soeur aînée, Thérèse. "

Un mystère de communion entre la France et le Vietnam...

"Je pleure sur la France car Jésus l'aime... " confie Thérèse à Van. " C'est en France que mon amour s'est tout d'abord manifesté. " lui confie Jésus. "Hélas mon enfant pendant que le flot de cet amour coulait par la France et l'univers, la France sacrilègement l'a fait dériver dans l'amour du monde de sorte qu'il va diminuant peu à peu. C'est pourquoi la France est malheureuse ; mais, mon enfant, la France est toujours le pays que j'aime particulièrement. J'y rétablirai mon amour. Je me servirai de la France pour étendre le règne de mon amour partout. Surtout prie pour les prêtres de France car c'est par eux que j'affermirai en ce pays le règne de mon amour. Pour ce qui est de ton temps, le Vietnam, la France est actuellement son ennemi, mais dans l'avenir elle fera de lui un pays qui me rendra un plus glorieux témoignage. O Van, ce que ta soeur Thérèse fait pour toi, tu dois le faire aussi pour la France ! Je veux que l'union qui existe entre les deux petites fleurs de France et du Vietnam soit le symbole de l'union que je veux voir régner entre la France et le Vietnam. "

Février 1950 Saigon


Juillet 1954, le Vietnam est coupé en deux, le nord tombe sous le règne communiste et c'est l'exode massif de la population vers le sud. Van, lui, rejoint le nord.

7 mai 1955, Van remonte à Hanoï, pour continuer à servir dans la paroisse de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Le communisme est omniprésent, et les chrétiens s'attendent à être persécutés, certains sont décidés à mourir plutôt que d'avoir à vivre sous le régime communiste. Van se tourne vers sa petite soeur Thérèse:
"Prie beaucoup, petite soeur, pour m'obtenir le courage de tout endurer jusqu'à la fin."

Il est arrêté et subi des pressions. Enfermé dans un cachot obscur pendant cinq mois, il déclare dans une lettre à sa soeur:
"Dans la prison, comme dans l'Amour de Jésus, rien ne peut m'enlever l'âme de l'amour Je ne suis plus qu'un cadavre qui respire mais je ne suis pas à bout de mes peines morales. Le calice d'amertume est encore plein. Il me reste l'amour; je suis la victime de l'amour et l'amour est tout mon bonheur. un bonheur indestructible".

L'enfant lumière au goulag.

Condamné à 15 ans de réclusion. Il est transféré au camp n° 1, de Mo-Chen à 50 kilomètres de Hanoï où croupissent 2000 détenus. Il y retrouve une centaine de catholiques, dépourvus de tout mais fermes dans la foi. Il pratique son ministère d'écoute et de consolation, très occupé comme un petit curé de paroisse : "Tous viennent à moi pensant que je suis un homme inépuisable, ils voient bien que je suis fragile comme eux, mais où peuvent-ils aller chercher consolation ? Dieu lui-même me fait savoir que j'accomplis sa volonté. Bien des fois je lui ai demandé la faveur de mourir dans ce camp mais il m'a répondu que bien des âmes ont encore besoin de toi et sans toi il me serait impossible d'arriver jusqu'à elles".

Août 1957 : Van est transféré au camp n° 2, Yen-Binh à 150 kilomètres de Hanoï. Il y sera battu et enfermé dans un cachot mal sain pendant 2 ans. Plus de visites, plus de courrier, il passe trois mois dans les fers. L'enfant de Dieu est seul, excepté la lumière qui brille dans son coeur. Rongé par la tuberculose et le béribéri, il n'a plus que la peau sur les os.

Vendredi 10 juillet 1959 vers 10 heures, Van entre dans sa dernière agonie, un prêtre l'accompagne de sa prière et lui donne l'absolution, il tombe dans les bras du Père pour toujours. Van avait désiré être martyr, Dieu l'a exaucé. C'était le voeu de Thérèse de Lisieux mourir martyr à Hanoï.

Jésus : "Oh mon enfant! mon amour te donne le nom de seconde petite Thérèse. Dans le ciel, je te donnerai pour mission d'aider ta grande soeur Thérèse à inspirer encore la confiance en mon amour"

..." Comment ne pas évoquer tous ces enfants vietnamiens d'aujourd'hui, Si nombreux, affolés de napalm, de représailles, de camps de rééducation, de tortures, de faim, de viols, de solitude absolue, de tout ce que peut inventer le mal déguisé en idéologie, et qui n'ont trouvé de repos que dans la mort. Peuple immense et silencieux dont le silence même crie à la face de notre Dieu...

Voici que l'Eglise du Vietnam, sainte et martyre, nous fait ce cadeau inouï d'un petit frère qui serait resté inconnu, comme tant d'autres que nous découvrirons au Ciel, Si un étonnant chemin ne l'avait enfin conduit jusqu'à nous. Petit frère Van, grand frère Van, d'un coup tu nous rends au centuple le peu que nous avions cru faire pour ces autres enfants du Vietnam rescapés d'un drame où notre honneur a trop souvent sombré dans l'océan de notre égoïsme. ( Extraits de la préface de L'amour ne peut mourir. J-C Didelot, Président des Enfants du Mékong )

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